samedi, 18 mai 2024
Wake Up
C'est ce que proclament de jeunes militants écologistes à la face du monde de leur ville... et c'est, un peu plus tard, ce qu'ils aimeraient bien faire : se réveiller du cauchemar dans lequel ils sont tombés, alors qu'ils pensaient pouvoir s'éclater en toute impunité dans un magasin d'ameublement.
Sans surprise, le début nous présente les deux groupes de protagonistes. A ma gauche se trouvent six jeunes adultes, qui se voient comme de preux chevaliers de cause animale. Les trois mecs sont un Afro-américain, un Arabe et un djeunse coiffé comme un skater... et doté d'une de ces horribles petites moustaches qui font actuellement fureur chez les mâles de moins de trente ans. (Rien que pour ça, le mec mérite de ne pas s'en sortir.)
Complètent ce trio plus ou moins testostéroné une gothique, une jolie blonde et une métis, visiblement la plus intelligente (et authentiquement altruiste) du groupe... et la seule d'origine modeste. (Ses comparses sont tous équipés de smartphones haut-de-gamme et portent aux pieds de quoi nourrir pendant plusieurs mois certains villages africains.)
A ma droite (extrême ?) se trouve un duo de frangins. Le plus posé des deux est alcoolique, mais sait comment gérer son patron... tandis que le second semble psychologiquement (de plus en plus) perturbé. Tous deux sont veilleurs de nuit dans un magasin d'ameublement (House Idea) qui fait penser à Ikea. Le plus intéressant, dans cette caractérisation manichéenne, est d'opposer d'authentiques prolétaires (les agents de sécurité) à des rejetons de la bonne bourgeoisie urbaine.
Ceux-ci se sont infiltrés dans le magasin, juste avant la fermeture... et ils vont se déchaîner une fois la nuit tombée. Ils nous sont montrés comme particulièrement immatures. Leur maladresse va déclencher les foudres de l'un des agents, déjà frustré de ne pas pouvoir participer à la partie de chasse à laquelle il s'était inscrit des mois auparavant. Du coup, les allées d'exposition et la réserve vont devenir son terrain de jeu, un peu à l'image de ce que fait le personnage incarné par Denzel Washington, dans le premier Equalizer. Attention toutefois : les cibles de la vindicte de l'agent de sécurité (du moins celles qui ne meurent pas trop vite) vont se rebeller, provoquant une belle surenchère d'hémoglobine...
Quelque part entre Death Wish (Le Justicier dans la ville) et nombre de slashers, ce petit film sanguinaire est à ranger dans la catégorie des "plaisirs coupables" (comme Crazy Bear l'an dernier). Il ne fait preuve d'aucune subtilité, mais la manière dont les blessures sont infligées est efficacement mise en scène... et, bien que ne durant qu'1h20, le film réserve quelques surprises, jusqu'à la fin.
22:38 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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