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mercredi, 24 décembre 2025

Avatar... tignole

   ... et c'est parti pour une séance familiale, avec plein de pop-corn, des boissons gazeuses, mais (fort heureusement), sans paquet de bonbons dotés d'emballage qui crisse.

   Il a fallu trois ans à James Cameron et son équipe pour chier pondre la suite des aventures des grandes asperges bleues à longue queue. On ne s'étonnera donc pas que le rendu visuel soit superbe. Décors comme effets spéciaux sont somptueux. Cela peut suffire à justifier la vision de ce gros machin de plus de trois heures.

   Ceci dit, comme le précédent opus, en dépit de ses faiblesses, ce film-ci se laisse voir sur la durée. Bien qu'ayant pris un café (et bu un peu d'eau) avant la séance, je n'ai pas eu besoin de me relever pendant le film. Mon médecin généraliste se réjouirait sans doute du bon état de ma prostate mais, pour le cinéphile, c'est le signe que la trépidence et le suspens n'ont pas trop été au rendez-vous.

   L'intrigue est vraiment très prévisible. A deux reprises, Cameron & consorts mettent les héros au fond du trou, avant de les en faire sortir, la seconde fois miraculeusement. Une partie des péripéties est liée à la maladresse des jeunes, le plus agaçant étant celui qui oublie au moins à deux reprises l'un de ses masques de survie... mais Cameron avait besoin de cela pour insérer un petit coup de théâtre. Du côté des personnages adolescents, il faut noter l'importance grandissante prise par Kiri ("mini-Sigourney"). Parmi les jeunes, c'est la seule qui sort des clichés.

   On ne s'étonnera pas non plus des conflits de générations (mis en scène de manière tout aussi caricaturale que dans le précédent film). Les ados ont besoin qu'on leur laisse de l'espace, de l'indépendance... et qu'on se montre compréhensif avec leurs défauts. Les parents commettent eux aussi parfois des erreurs et ils devraient davantage écouter la parole de leur progéniture. Voilà la morale 2.0 à la Disney-Cameron...

   Les scènes de combat relèvent l'intérêt. Elle sont spectaculaires, incluant de petits rebondissements.

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   Mais le principal atout de ce troisième volet est l'introduction d'une nouvelle "méchante", la cheffe et prêtresse d'une tribu de pirates na'vi. Oona Chaplin a beau ne pas avoir été le premier choix de la production, elle est formidable dans le rôle de Varang. J'ai particulièrement aimé la séquence qui la voit se rapprocher de l'autre grand vilain de l'histoire, l'insubmersible colonel Quaritch (très bien doublé en français par Xavier Fagnon). Là, il y a du cinéma, avec un improbable duo, qui semble au départ voué à s'entretuer, avant de finir par partager la même couche...

   On ne peut pas dénier à l'affrontement final des qualités épiques, mais l'on a déjà vu cela, chez Cameron, mais aussi chez Peter Jackson (dans la trilogie du Seigneur des anneaux) et chez Georges Lucas. En effet, l'ultime bagarre, entre deux protagonistes masculins, dans une ambiance apocalyptique (avec chants religieux en fond sonore) rappellera aux cinéphiles le duel Kenobi-Skywalker qui clôt La Revanche des Sith. C'est toutefois moins ridicule que la participation à la bataille d'une femme en fin de grossesse. Figurez-vous qu'elle accouche en plein combat, aidée par un personnage qui s'improvise sage-femme... et cela se passe à merveille !

   Si le prochain scénario n'est pas plus original (et vraisemblable), il y a peu de chances que j'aille voir le numéro 4.

22:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films