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lundi, 06 août 2007

Encore un bouquin sur le Japon !

   J'ai trouvé celui-là en "chinant"... euh, plutôt en "japonant" ! Ouais, il m'arrive de déambuler d'un air faussement détaché (essayez, vous verrez comme ça donne l'air con !) dans les brocantes qui, dans nos belles campagnes de France, foisonnent l'été venu. Là, coincé entre les antiquaires et les bouquinistes qui viennent (tôt le matin) reconstituer leurs stocks à bon compte (culés qui font la culbute sur les prix après !), d'authentiques villageois vident leur grenier. A la fin du mois de juillet, j'ai trouvé ce livre :

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    Japon, vieux pays tout neuf, de Wim Dannau et Marie-Noëlle Cloes, a été publié aux éditions Casterman en 1966. Il y a une certaine parenté avec le livre de Nadège Fougeras : c'est d'abord un récit de voyage, c'est abondemment illustré et ça se lit facilement. Par contre, les auteurs ont davantage traité le "culturel" lourd et certains passages sont de bons résumés historiques.

   L'auteur principal (Wim Dannau) a été marqué par les taxis (sa description est à comparer à celle d'autres auteurs... et on est en 1966 !), qu'il qualifie de "kamikazes" et le développement des transports urbains collectifs. Ce livre peut être considéré aujourd'hui comme un bon témoignage d'un stade de développement du Japon. L'auteur y est aussi très attentif aux femmes (un sujet qui a beaucoup fait fantasmer l'Occidental en mal de sensations). Côté historique, un chapitre est consacré à Hiroshima et Nagasaki. Pour l'anecdote, le voyage est passé par le pôle Nord, pas très loin du Groenland... pas question, en pleine "guerre froide" (en 1966) de survoler l'U.R.S.S. pour un Européen de l'Ouest !

   Pour un euro (en fait, j'ai acheté 4 livres -puisés dans une remorque de tracteur- pour 5 euros... correct !), j'estime que l'affaire est bonne. A ce sujet, je regrette toutefois de ne pas avoir essayé d'acheter une photographie (dans un cadre) prise dans la deuxième moitié du XIXe siècle au Japon. Le propriétaire, qui vendait aussi des meubles en chêne, m'avait l'air un peu trop gourmand (et c'était la fin du mois, bordel de zut de compte pas rempli !)... Rendez-vous l'an prochain !

samedi, 04 août 2007

Un autre bouquin sur le Japon

   Cette fois-ci, j'ai tapé dans l'ouvrage d'universitaire... mais pas chiant. Il s'agit de sortes de "mémoires japonaises" du grand spécialiste Jean-François Sabouret.  Besoin de Japon a été publié aux éditions du Seuil en 2004.

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   Le livre est divisé en 7 chapitres :

- Il n'y a pas d'ailleurs

- Cipango

- Le Nord perdu et retrouvé

- Grand-Mère Nagatani et la maison du bonheur

- Souffrances à voix basse

- Le soleil se couche à l'Est, et réciproquement

- La philosophie aux gyôzas

   L'auteur commence par évoquer les circonstances de son premier séjour au Japon, sa découverte de l'île d'Hokkaïdo. Sa rencontre avec un manieur de sabre, ancien kamikaze (si, si !) est étonnante.

   C'est lorsqu'il décrit les maisons traditionnelles nippones que le sociologue ressort. Son intérêt pour les "vieilles bicoques" (de l'île d'Hokkaïdo comme de Tokyo ou du "Japon de l'envers") contraste avec le désamour des authentiques Japonais, plus épris de confort moderne.

   C'est plus attendu, mais c'est palpitant tout de même : les Burakumin, sortes de "parias" du Japon. L'auteur y a consacré une partie de ses recherches. Ici, l'essentiel est dit à travers la rencontre d'une famille.

   Le chapitre consacré à la grand-mère, son ancienne logeuse, est très émouvant, surtout quand il est question des péripéties de l'histoire familiale (y compris les relations avec la Chine). Peut-on devenir japonais ? finit par se demander l'auteur.

   Le livre se termine par la rencontre, dans un restaurant de nuit, d'un journaliste local, ancien étudiant en philosophie. Le débat s'élève (et je crains de n'avoir pas tout compris) ; la "confrontation" (le dialogue, plutôt) reste néanmoins intéressante.

vendredi, 03 août 2007

Un bouquin sur le Japon

   Ce pays excite ma curiosité. J'ai récemment acheté le livre écrit par Nadège Fougeras, une Française qui y a passé deux-trois ans :

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   Il s'agit d'une réécriture à partir de courriels qu'elle avait envoyés à des proches. Comme la couverture le signale, c'est abondemment illustré... et commenté : à côté (ou au-dessous) du texte principal, des remarques -ironiques en général- sont ajoutées entre crochets, dans une autre couleur que celle du texte principal.

   C'est drôle et informatif. Ceux qui connaissent déjà un peu le Japon n'apprendront pas forcément grand chose. A noter que l'auteure a préféré rester dans l'anecdotique (les thèmes récurrents -si j'ose dire- sont l'hygiène, l'Ordre, la vie en collectivité, le commerce, les animaux domestiques...) plutôt que d'aborder "les grands sujets culturels"... Elle a bien fait !

mercredi, 13 juin 2007

Persepolis

   Il s'agit d'une bande dessinée de Marjane Satrapi, une Iranienne qui vit en France, je crois. J'en avais entendu parler à la sortie des premiers tomes, il y a quelques années. Je n'y avais pas accordé plus d'attention que cela, le titre Persepolis m'ayant donné l'impression qu'il s'agissait d'une B.D. futuriste. Par la suite, j'ai découvert quelques "strips" de l'auteure dans Le Monde 2. Le prix obtenu par l'adaptation cinématographique à Cannes m'a donné envie d'en savoir plus. Je me suis donc rendu chez mon fournisseur habituel de bandes dessinées. J'ai trouvé un volume réunissant les quatre tomes. Je l'ai feuilleté et, emballé, je l'ai acheté.

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   C'est un livre autobiographique. L'auteure nous parle de sa jeunesse, dans l'Iran des années 1979-1994 (les années Khomeyni en gros), avec un intermède en Autriche. C'est d'abord d'un grand intérêt documentaire, pour qui s'intéresse à ce pays (l'Iran), ou à l'histoire des années 1980. C'est surtout extrêmement drôle, Marjane Satrapi excellant dans l'autodérision. C'est aussi d'une grande beauté formelle, dans un noir et blanc très maîtrisé : l'auteure a vraiment un talent, celui de suggérer le mouvement et les émotions à l'aide de dispositions en apparence simples, mais qui demandent, à mon avis, une grande habileté.

   L'originalité réside dans le point de vue d'une enfant, adolescente puis jeune femme, issue d'un milieu aisé, francophone (merci le lycée français !). Par certains côté, cette rebelle m'a rappelé Mafalda, en moins gamine.

21:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : *de tout et de rien*

mercredi, 14 septembre 2005

Super, j'ai lu un livre !

" - Pourquoi ne tirent-ils pas de feu d'artifice à EuroDisney ?

  - Parce qu'à chaque fois qu'ils en tirent, les Français veulent se rendre."

 

" - Pourquoi les Français ont-ils planté des arbres sur les Champs-Elysées ?

  - Pour que les Allemands puissent marcher à l'ombre."

 

"La seule manière de pousser les Français à y aller, c'est de leur dire qu'on a trouvé des truffes en Irak."

   Ce sont quelques échantillons (parmi les plus réussis, à mon avis... c'est dire le niveau du tout venant...) des amabilités relevées par Guillemette Faure, correspondante du Figaro à New York, dans un petit livre très incisif, La France made in USA, Petit manuel de décryptage des idées américaines toutes faites sur les Français,  publié aux éditions Jacob-Duvernet.

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   Certaines des anecdotes citées dans cet ouvrage sont connues (la confirmation de la réputation dont jouissent les Françaises... ce que l'auteure - qui a vécu avec un autochtone - a pu constater d'elle-même !), d'autres moins. J'ai souvent ri comme un con devant mon bouquin, par exemple en lisant l'histoire de cet homme d'affaires qui a eu la délicatesse de gratifier G. Faure d'un baise-main, avant de faire de même ... avec le correspondant de R.T.L., prénommé Thomas ! Tout ce qui concerne l'hygiène (celle des Français, vue des Etats-Unis) est craquant, tel ce surnom donné par des Américaines à la ligne 7 du métro parisien : "l'aisselle en mouvement" ! Plus en liaison avec l'actualité, quelques pages fort instructives sont consacrées à la Louisiane.

   Le livre ne manque pas de sérieux, en particulier lorsque G. Faure relève que les dirigeants et les grands médias états-uniens semblent bien plus exigeants avec la France qu'avec l'Allemagne, la Russie ou le Japon. J'ai aussi beaucoup apprécié le passage consacré à la conception de l'amitié outre-Atlantique, qui pourrait ne pas être sans lien avec la mésentente née à propos de l'Irak.

   J'ai quelques réserves quand même. Les personnes que l'auteure a fréquentées aux Etats-Unis ne sont pas forcément représentatives de la population. De même, les Français qui se rendent aux Etats-Unis (tout comme les Américains qui se rendent en France) donnent sans doute une image déformée de la population de leur pays. Enfin, une anecdote du livre concerne les 35 heures (les questions liées au temps de travail sont abordées à plusieurs reprises et de manière intéressante selon moi, sauf dans ce passage) : les passagers d'un vol interne (aux Etats-Unis, bien sûr) n'ont pas pu débarquer car la seule porte de l'aéroport sur lequel ils avaient été détournés était occupée par un avion d'Air-France (déchargé sans doute) : il fut impossible de le déplacer, sous prétexte que le personnel ne pouvait dépasser les 35 heures de travail hebdomadaire ! J'aurais aimé en savoir plus à ce sujet. Dans le cas qui est évoqué ici, ce ne sont pas les 35 heures qui posent problème, mais l'attitude de l'équipage de l'avion : qu'on soit aux 35, 40 ou 45 heures par semaine, il est crétin de ne pas faire un effort supplémentaire dans un cas exceptionnel comme celui qui s'est présenté...