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jeudi, 14 décembre 2006

Little miss sunshine

   Il y a deux choses dans ce film : un point de vue sarcastique sur la vie des citoyens "normaux" des États-Unis et une chronique familiale douce-amère. Le principal personnage n'est pas le grand-père cocaïnomane lubrique, ni le père adepte des méthodes d'auto-motivation "ouineuses", ni le fils aîné volontairement muet, apparemment nihiliste, ni l'oncle homosexuel largué (et spécialiste de Proust !), ni même la fille complexée, qui rêve du monde des mannequins. Tout cela est très bien, mais ne serait rien sans ce fabuleux minibus Volkswagen. On s'y entasse, on le pousse, on s'y jette, on y rit, on s'y engueule, on enfonce des barrières, on y stocke un cadavre, on en détraque l'avertisseur sonore, on y planque des revues pornos (hétéros et homos...), de quoi attendrir plus d'un flic de base !

   Alors oui la satire des méthodes "à l'américaine" est réjouissante, oui, la séquence du concours de beautés est extraordinaire par ce qu'elle dit des aspirations des parents et du formatage des jeunes filles, mais tout cela est compris dans cet entrelacs de rapports familiaux. Un bien beau voyage, où l'on frôle le drame, mais où l'on s'amuse... sans complexe !

21:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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