vendredi, 04 mai 2007
Spiderman 3
Avant de voir ce film, il faut prendre quelques précautions, en particulier passer par les toilettes : je suis allé à la première séance du soir, après dîner, sans avoir accompli cette élémentaire besogne... eh, bien, je peux vous dire qu'une demi-heure avant la fin du film, j'ai ressenti une formidable envie d'uriner. Le film donc est long... et trépidant.
La scène d'action la plus réussie est pour moi la première, celle qui voit le Bouffon poursuivre le héros. Les autres sont plus classiques, plus basiquement spectaculaires, aux effets trop appuyés. Le numérique joue aussi un rôle appréciable dans la séquence qui voit la naissance de "l'homme-sable" : ma-gni-fique.
L'autre grande qualité du film est son humour : cela rend le "pudding" moins indigeste. Je relève tout particulièrement la séquence qui voit Parker-le-coincé se transformer en Parker-le-djeunse-qui-se-la-joue, vraiment hilarante. Je pense qu'une partie du public masculin a dû se sentir visée (les filles rient beaucoup à cette séquence)...
Cependant, le film souffre des séquences de "non action", marquées par la platitude des dialogues (genre le vieil homme, au début, qui, en regardant un écran qui diffuse des images de Spiderman, sort une affligeante banalité ; genre aussi le "Mais qui es-tu ?" sorti par Mary-Jane à Parker dévoré par la chose ; genre le discours final gnan-gnan... j'en passe, et des pires). Par contre, le personnage de tante May fonctionne bien.
On peut aussi faire une lecture politique de ce film. C'est la société (l'acharnement policier et le désir de vengeance de Parker) qui font de l'homme-sable un monstre dangereux. De ce point de vue, le scénario fait preuve d'un minimum de subtilité concernant les personnages de criminels. Entre eux et le héros, tout n'est pas blanc/noir. De surcroît, on peut voir là une métaphore de l'interventionnisme bushien post-11 septembre : le désir de venger des proches assassinés (l'oncle symbolisant les victimes des attentats) conduit les "bons" à devenir "méchants" et à radicaliser leurs adversaires (l'homme-sable et le Bouffon). Ce n'est pas mal vu et mis en scène.
16:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma
Commentaires
Mention spéciale aux effets spéciaux de Spiderman 3: des effets spéciaux absolument abyssalement mauvais, qui font paraître la rudimentaire maquette simiesque du King Kong de 1933 comme de l'art moderne à la pointe de la technologie de l'animation, et les non moins fameux squelettes harryhauséens de Jason et les Argonautes, des créations criantes de réalisme et mises en scène avec brio! Il faut voir le Tisserand Rouge et Bleu se décoller comme un hamburger trop cuit des arrière-plans en blue screen; une incrustation minimaliste pas digne d'un blockbuster hollywoodien; ne parlons même pas des personnages en images de synthèse qui n'en ont que le nom, qui sont tellement mal insérés dans le décor précalculé à en faire frire les rétines d'un cachalot, qui rendent le spectateur carrément envieux de souffrir de synesthésie profonde … Oublions aussi les soi-disantes scènes d'action qui ne donneraient même pas le vertige à une tortue bicentennaire. Bref, l'incompétence de la production nourrit le fiasco!
Non, non, Monsieur Sam Raimi, sur ce coup-là, vous n'avez pas du tout assumé!!
Écrit par : Robert Plante | lundi, 07 mai 2007
il est cool
Écrit par : dorival | samedi, 27 octobre 2007
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