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samedi, 20 juin 2009

Jusqu'en enfer

   Sam Raimi revient à ses premières amours : le film d'épouvante. Pour le scénario, il s'est fait aider par le frangin Ivan (qui a déjà mis la patte aux scénars de L'armée des ténèbres et de Spiderman 3).

   C'est un film conforme aux "canons" du genre : certains personnages font ce qu'ils ne devraient pas faire, les acteurs sont souvent filmés de dos et la musique est là pour ficher les jetons quand il faut. Comme on est au XXIème siècle, les effets spéciaux numériques déchirent : ils rendent certaines séquences gores à souhaits... et instillent parfois une note d'humour. Mais, bon, ne vous attendez à rien d'extraordinaire d'un point de vue filmique. C'est du travail correct. Seule la séquence du cimetière (avec actrice principale en T-shirt mouillé dans la boue... mmm) sort du lot, d'un point de vue photograhique.

   Le meilleur du film est son propos sociologique, voire politique. C'est une critique du travail des banques (la crise des subprimes est dans toutes les têtes aux States) et du carriérisme. C'est donc l'intransigeance de la banque qui est à la source de la malédiction... et la féroce compétititon que se livrent deux des employés ne va pas arranger les choses. De la même manière, au passage, le réalisateur choisit d'épingler le conservatisme social d'une partie de la grande bourgeoisie.

   On peut dire que Raimi s'est compliqué le travail : au lieu de choisir la facilité, avec une héroïne siliconée, débile, gosse de riche et pétasse, il a bâti un personnage attachant, celui d'une ancienne grosse devenue jolie, fille de fermier qui s'est élevée à la force du poignet.

   Comme dans tout bon film d'épouvante, la fable morale n'est pas loin. A la base, le spectateur prend connaissance de la force de la malédiction à travers un ancien cas (que l'on relie plus tard directement à l'histoire principale), lié à un vol. Toute faute, tout péché doit être expié.

   On remarquera que le surnaturel surgit des groupes de population situés à la marge : les gitans, les Mexicains (l'action se passe en Californie). Je ne révèlerai pas la fin, mais plusieurs pistes sont suggérées dans la seconde moitié du film... et celle retenue par les scénaristes se devine assez aisément.

22:07 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

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