samedi, 29 janvier 2011
Arrietty, le petit monde des chapardeurs
C'est la nouvelle production du studio Ghibli, qui a créé tant de merveilles (dernièrement sorties en France : Nausicaä, de la vallée du vent et Ponyo sur la falaise ; mais on se souvient aussi de Princesse Mononoke et du Voyage de Chihiro, entre autres).
Cette fois-ci, Hayao Miyazaki, s'il est à l'origine du film, n'en a pas assuré la réalisation. Mais je rassure les amateurs : c'est toujours aussi réussi techniquement, avec des images parfois somptueuses.
Les petits bonshommes sont à la mode. Je pense que c'est un phénomène de civilisation. Les humains se voient aujourd'hui comme les maîtres de la planète (qu'ils sont en train de bousiller grave). De là peut se comprendre une certaine fascination pour les géants d'autres époques (les dinosaures), d'autres civilisations (les extraterrestres)... ou, à l'inverse, pour les petits personnages, porteurs de leçons.
Ici, les héros sont les membres d'une famille de chapardeurs : papa Chapardeur (un super bricoleur, très costaud physiquement), maman Chapardeur (qui ne chaparde pas, mais cuisine... ouais, pas terrible la répartition des tâches au sein du couple) et enfin Arrietty, fifille qui apprend à chaparder. Elle est évidemment intrépide.
La première partie du film nous fait découvrir le dédale de couloirs secrets dans lequel évoluent ces personnages, qui vivent sous le plancher mais se déplacent entre les murs, dans les meubles et partout où un petit espace leur permet de se faufiler. Il déploient des trésors d'ingéniosité pour vivre au quotidien et échapper au regard des humains...
... jusqu'au jour où arrive un garçon très malade, qu'Arrietty va prendre en affection. Mais il faut éviter les manoeuvres de la servante, qui traque toutes les bébêtes qui circulent dans la maison !
C'est un peu naïf, mais c'est frais et bien fichu. Et puis on ne nous bassine pas avec la "modernité". Dans cette maison, on ne regarde pas la télévision, n'a pas d'ordinateur et le seul téléphone est une antiquité (qui fonctionne toutefois). Le garçon n'est pas accro à une console de jeux vidéo... il lit ! Arrietty elle est avide de découvrir le monde.
Au niveau de l'animation (vraiment superbe, je le répète), on note, comme toujours dans les productions Ghibli, le grand soin porté aux animaux, au premier rang desquels on trouve le chat, un gros poussah très affectueux avec le garçon malade, mais hostile aux chapardeurs. Il y a aussi des insectes, des oiseaux et des poissons (avec une scène magnifique vers la fin).
La musique (plutôt jolie) est par contre un peu trop présente. On aurait pu aussi nous épargner certaines chansons (différentes, il me semble, dans la version française, celle que j'ai vue). Autre point faible : les dialogues, parfois excessivement explicites... mais on vise un public d'enfants, ne l'oublions pas.
16:21 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, film, cinéma
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