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mercredi, 10 août 2011

Les Contes de la nuit

   C'est le nouveau film de Michel Ocelot, composé de six contes mis en images. Première surprise : dans la salle, les adultes sont majoritaires. Si quelques papas et mamans ont sauté sur l'occasion pour accompagner leur progéniture, les spectateurs sans enfant étaient assez nombreux (et parfois très âgés !).

   Comme dans les autres œuvres du réalisateur (et notamment le surprenant Azur et Asmar), le message est œcuménique, trop "politiquement correct" diraient certains. A la base, l'histoire tourne autour d'un vieil homme blanc et de deux jeunes (un garçon et une fille, bien entendu) aux traits métissés. Le trio s'amuse à mettre en scène des contes aux origines variées. On retrouve la "patte" d'Ocelot dans les ombres chinoises et le soin apporté aux décors.

   Le premier est Le Loup-garou. J'ai aimé cette histoire de rivalité entre deux sœurs et ce secret si lourd à porter pour le jeune homme. Là, il s'agit d'un vrai loup. Comme dans un autre conte, le héros court à sa perte en cédant trop facilement à celle qu'il croit aimer. Cela se termine un peu trop rapidement à mon goût (notamment avec le puits) : il y avait matière à délayer !

   Ti-Jean et la Belle-sans-connaître met en scène un jeune Antillais qui atterrit dans le royaume, des morts. Il s'y trouve confronté à des épreuves en apparence insurmontables. La morale est que ce n'est pas en agressant mais en se montrant affectueux que l'on arrive à ses fins.

   L'Elue de la ville d'or se déroule au temps des Aztèques. Il y est question d'or et de sacrifices humains. J'ai trouvé cela très chouette. On notera que là encore c'est le garçon qui est le moteur de l'action, même si l'on sent qu'Ocelot a tenté, ici ou là, de dépoussiérer une image par trop passéiste des personnages féminins.

   Garçon Tamtam est un conte africain. La musique adoucit les mœurs... mais peut aussi se révéler une redoutable arme en temps de guerre. Pas mal, sans plus.

   Le garçon qui ne mentait jamais est le plus noir de la série. Il est très bien construit, mais je n'ai pas du tout aimé le stratagème qui constitue le nœud de l'intrigue.

   Dans La Fille-biche et le fils de l'architecte, le Moyen-Age sert de cadre à une histoire traditionnelle : l'amour contrarié de jeunes gens, opposés à un méchant sorcier. J'ai apprécié l'ambiance "monde des fées", le coup du passage secret et le quiproquo à propos de la transformation de la jeune femme (les adultes auront compris bien plus rapidement que le héros). Par contre, je trouve que le personnage du méchant est un peu trop "connoté" : il s'appelle Zakariah, il est barbu, a le nez crochu et semble obnubilé par l'argent...

   Au final, on passe un agréable moment, avec des histoires rafraîchissantes, même si je n'ai pas été transporté d'aise.

16:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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