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samedi, 22 octobre 2011

Un Monstre à Paris

   Cette nouvelle production d'Europa Corp nous ramène dans le Paris du début du XXe siècle (un peu à l'image de ce que l'on a pu voir dans Les Aventures d'Adèle Blanc-Sec), plus précisément en 1910, l'année de la grande inondation qui a frappé la capitale. (On voit à plusieurs reprises un morceau d'un célèbre Zouave...)

   Le film commence par une introduction assez longue... et c'est tant mieux. Au lieu de nous jeter immédiatement dans l'action, on prend le temps de nous présenter les personnages qui vont jouer un rôle dans cette histoire. Il y a ce projectionniste de petite taille, timide, amoureux de la caissière, qui elle-même en pince secrètement pour lui. Il y a Raoul la grande gueule inventive... secrètement amoureux de la chanteuse Lucille, que sa mère tente de pousser dans les bras du préfet arriviste et arrogant. Ajoutez à cela un babouin qui a des airs de Jacques Balutin (incontestablement mon personnage préféré, très drôle), et le tableau sera presque complet.

   Presque... parce qu'il manque le personnage principal, né d'une drôle de réaction chimique, à la fois monstre et merveille. -M- lui prête sa voix et son talent musical, censé se marier à celui de Lucille - Vanessa Paradis. Du coup, si l'on croit se trouver face à un dessin animé classique, on imagine que la belle chanteuse et le monstre vont, à l'issue de péripéties rocambolesques, former un couple harmonieux.

   Eh bien... pas tout à fait. Le film ne suit pas la ligne traditionnelle du conte de fées. Le "monstre" Francoeur est une sorte de révélateur. Son arrivée va bousculer la vie des personnages principaux et les obliger à faire des choix, à se déclarer. Les masques vont tomber. (Au passage, j'ai apprécié que le méchant très méchant soit incarné par un type qui présente bien, qui a du succès... et qui s'avère être une belle ordure.)

   L'animation est réussie, que ce soient les décors du Paris 1910 (le film, soutenu par la mairie de Paris, joue sur le côté "carte postale") ou les mouvements des personnages. Sur un grand écran (en deux dimensions), c'était joli à voir. Attendez-vous aussi à ce qu'une séquence (très enlevée) ait pour cadre le plus célèbre monument de la "Ville lumière".

   Je mets toutefois un bémol à mon enthousiasme. La chanteuse Lucille se produit dans un théâtre, sans micro... et c'est le filet de voix de Vanessa Paradis qui sort de sa bouche. Vu le contexte, ce n'est pas très crédible, quand on est un adulte limite vieux con râleur dans mon genre. Mais, bon, il fallait bien reconstituer le couple -M- / Paradis... alors qu'une chanteuse à voix aurait été plus adaptée au rôle. Ceci dit, la bande son n'est pas désagréable à écouter.

    J'ai aussi remarqué quelque chose au niveau du mouvement des lèvres des personnages. Il faudrait que je revoie le film pour vérifier si c'est systématique, mais il me semble que l'animation est adaptée à l'anglais. Ainsi, lorsque l'héroïne dit "d'accord", j'ai eu l'impression que ses lèvres formait plutôt "all right", de même "earth" quand elle a dit "terre". Bon, je n'ai pas trop creusé, parce que j'avais envie de bien profiter du film, mais cela me turlupine tout de même. (On pourrait s'amuser à imaginer quels artistes vont donner leur voix dans la version anglophone... à moins que l'on ne juge le couple français suffisamment "bankable" ?)

   Cela reste un divertissement réussi, visible par tous (et ne partez pas trop vite... le générique de fin réserve une ou deux surprises). Le site internet est lui aussi très sympa.

22:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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