jeudi, 21 juin 2012
Radiostars
Au départ, je n'ai pas été attiré par ce film. Je me suis dit qu'il devait s'agir d'une nouvelle production bas du plafond, destinée à un public djeunse qui croit jouer au rebelle en faisant semblant d'aimer une grosse daube. Et puis, le bouche-à-oreille n'étant pas mauvais, je me suis décidé à tenter ma chance.
Cela commence pourtant de manière attendue : on nous fait découvrir une soirée branchée parisienne (où pullulent les pétasses et les blaireaux), puis le quotidien d'une émission "matinale" d'une radio "jeune". C'est malgré tout drôle, avec un Clovis Cornillac excellent en chef de meute impitoyable et un peu fragile au fond. Il s'appelle Arnold (ce qui fut le pseudo d'un animateur de Skyrock), fume comme Difool et descend ses collègues comme Laurent Baffie.
On suit la progression d'un mec tout timidou, qui va petit à petit jouer un rôle de plus en plus important dans la troupe. C'est une sorte de "roman d'apprentissage"... d'abord parce que la fine équipe, punie par son patron à cause d'audiences fléchissantes, est condamnée à arpenter la province, l'été, pour y tenir son morning.
Cela nous vaut de bons moments style "choc des cultures", parce que par province, il ne faut pas entendre Lille, Rennes, Nancy ou Toulouse. La seule grande ville visitée par la troupe est Marseille, à la fin. Ces jeunes hommes en sont donc réduits, le soir, à hanter les boîtes sinistres du coin. Il y font de curieuses rencontres, dont une horrible blondasse.
Ils se déplacent en bus. Celui-ci est conduit par une personne androgyne, Daniel (-le ?), mi-Françoise Hardy mi-Jacques Dutronc. C'est l'un des fils rouges de l'histoire : à intervalle régulier, une situation est l'occasion pour l'équipe de tenter de deviner le sexe de leur guide routier, par exemple lors de l'achat d'un magazine (Auto plus ou Femme actuelle ?... Que choisir !) ou lorsqu'il est question de la personne qui partage sa vie (et qui, ô surprise, porte un autre prénom ambigu : Dominique). Le générique de fin ne lève pas le voile, puisque l'identité de l'acteur-trice est tronquée : J. Plumecocq-Mech.
L'une de mes séquences préférées est celle qui voit intervenir un rappeur, Léonard de Vitry (incarné par un Jacky Ido plus vrai que nature). Le langage devient encore moins châtié... et c'est une gonzesse qui met tout le monde d'accord : la petite amie du rappeur, jouée Alice Belaïdi, une révélation ! Tout cela se termine dans un McDo, guitare sèche à la main. Un joli moment.
C'est l'une des qualités du film : les tranches d'humour sont entrecoupées de scènes plus intimes, parfois presque solennelles. Il y est question d'amour, de sexe, d'amitié. Cela dit des choses sans prétention.
C'est pour moi une bonne surprise de ce mois de juin.
22:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, cinéma, film
"Les Experts" (de Las Vegas) et le couteau Laguiole
L'avant-dernier épisode de la saison 11 de la célèbre série scientifico-policière met les enquêteurs aux prises avec un machiavélique tueur en série (ça, c'est le côté énervant). Celui-ci s'illustre dans des meurtres particulièrement sordides et des tortures diverses (ça, c'est le côté réjouissant).
Ainsi, en fuite, accompagné d'une groupie (presque) aussi dingue que lui, il s'attire la sympathie d'un couple friqué qui a la très mauvaise idée d'inviter le duo à dîner. Les policiers finissent par arriver sur les lieux, qu'ils trouvent copieusement barbouillés de sauce tomate... En examinant la "scène de crime", ils découvrent ceci :
A ce moment de l'intrigue, Sara Sidle (interprétée par Jorja Fox) prend les indices en photographie. Quelques instants plus tard, on la voit tenir le mystérieux objet :
Il s'agit visiblement d'un couteau à fromage, qui ressemble bigrement à ceux que l'on peut acheter (notamment) à Laguiole :
Ce n'est pas la première fois que cet ustensile culinaire est associé à un acte sanglant. L'an dernier, un dessinateur du Canard enchaîné l'a mis en scène dans la représentation d'un coup de poignard dans le dos.
On ne peut toutefois que regretter que le sang séché qui garnit la lame empêche de voir la moindre marque d'origine. Ne reste que la forme caractéristique pour identifier la provenance du célèbre couteau.
00:56 Publié dans Aveyron, mon amour, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, france, médias