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mardi, 16 avril 2013

Le Repenti

   Le cinéaste algérien Merzak Allouache s'est penché sur l'histoire récente de son pays de naissance : les conséquences de la guerre civile, qui a ensanglanté l'Algérie principalement dans les années 1990.

   On suit d'abord un "blédard", Rachid, ancien des maquis islamistes, qui rejoint sa famille et espère bénéficier d'une amnistie.

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   Dès le début, on comprend que la "concorde civile" prônée par Abdelaziz Bouteflika ne suscite pas l'enthousiasme de la population... surtout qu'un homme habitant le village des parents du "héros" a vu sa famille massacrée par les islamistes.

   Son salut va peut-être venir du commissaire de police auquel il s'est rendu. Mais celui-ci veut obtenir des informations en échange du nouveau statut. Il lui trouve quand même un petit boulot, en ville, dans un café, auprès d'un vieux sage qui le loge en sous-sol. Durant cette partie du film, on se demande dans quelle mesure ce jeune homme très discret a dit la vérité aux autorités. N'était-il vraiment qu'un sous-fifre ? Ne sait-il vraiment rien ? Quel est le secret qui semble le hanter ?

   Dans le même bourg travaille un pharmacien encore jeune :

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   Il semble proche de la population, vit à l'occidentale (dans la mesure du possible). L'appartement qu'il habite est mal entretenu, quasiment pas meublé... et il s'y alcoolise presque tous les soirs, en regardant la télévision chinoise ! Il finit par y mettre un peu d'ordre lorsque débarque, à sa demande, une ravissante jeune femme, Djamila (Adila Bendimered, lumineuse) :

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   Qu'est-ce qui relie ces deux êtres et qu'est-ce qui va les rapprocher de Rachid ? Je vous laisse le découvrir. Le réalisateur excelle à faire monter la tension. Il part d'une scène a priori anodine, fort bien jouée. Puis il l'étire de manière à faire ressortir la douleur. De plus, il laisse planer une part de mystère, jusqu'à la conclusion de l'histoire, logique mais assez inattendue.

   P.S.

   Les spectateurs attentifs s'amuseront à relever l'occurrence de la France, à travers sa langue (jusque sur les panneaux de cette petite ville située loin d'Alger), ses productions (par exemple les voitures) ou la trace coloniale (le nom d'un café, par exemple) qu'elle a laissée.

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