mercredi, 01 mai 2013
Iron Man 3
L'histoire est un gros retour en arrière (qui dure près de deux heures !). En voix off, Tony raconte les péripéties, un peu désabusé. De cette introduction le spectateur moyen peut déjà déduire que soit le héros est au paradis (d'où il nous raconte toutes ces choses horribles et parfois réjouissantes), soit il est encore vivant à la fin de l'histoire... ce qui lui permettra de participer non seulement à Iron Man IV, mais aussi à Avengers II, qui est déjà dans les cartons. (Pour avoir la réponse la plus complète, restez après le générique de fin.)
Commercialement parlant, on incite vivement à pirat... euh louer acheter le DVD d' Avengers : au bout d'un moment, j'ai arrêté de compter les références à la bataille de New York, l'un des grands moments de ce film.
Ce troisième opus est donc assez tape-à-l'oeil, très bruyant aussi bien au niveau de la musique que des sons d'ambiance. Cela a au moins le mérite d'étouffer le bruit des gorets qui bouffent leur pop corn pendant la séance... mais je suis sorti de là avec un mal de crâne !
Heureusement, ce film d'action est doté d'un bon scénario. Ouf ! Après le retour en arrière dans le retour en arrière (on remonte quand même jusqu'à 1999... antédiluvien !) débute l'intrigue avec deux mystères. Quelle est cette nouvelle arme utilisée dans les récents attentats terroristes et qui se cache derrière le personnage du Mandarin ?
La solution à ces deux énigmes ne résulte pas de l'imagination débordante de Shane Black (qui se révèle de surcroît moins bon réalisateur que Jon Favreau), mais d'emprunts à deux séries télévisées. L'origine des pouvoirs des principaux "méchants" n'est pas sans rappeler certains épisodes de l'excellente série Fringe (actuellement rediffusée le samedi soir sur la chaîne NT1) et l'identité du commanditaire suprême s'inspire de l'intrigue de la première saison de 24 heures chrono.
Ajoutez à cela que la rivalité qui va opposer Tony Stark à un autre scientifique ressemble furieusement à celle qui a vu s'affronter Spiderman et le Bouffon Vert (Guy Pearce a d'ailleurs des airs de Willem Dafoe), que bien évidemment, le principal point faible d'Iron Man est son amour pour sa "femme à tout faire" (Gwyneth Paltrow, toujours très bien... et de plus en plus active !) et vous pourrez légitimement penser que cela manque terriblement d'originalité.
Alors, pourquoi est-ce que ça marche ? D'abord, parce qu'il y a une vraie histoire, des coups de théâtre et des effets spéciaux bluffants. Ensuite parce que les dialogues sont remplis d'humour. Tony/Downey a toujours la tchatche et c'est tant mieux ! Même son rapport à l'armure (aux armures devrais-je plutôt dire) est parfois tourné en dérision, à l'image des scènes faisant intervenir un nouveau prototype, vraiment révolutionnaire... mais pas encore totalement au point.
Finalement, on laisse passer les facilités, les copiages et les invraisemblances (par exemple des habits qui devraient brûler et qui ne brûlent pas...) pour profiter de l'histoire et du spectacle. C'est un divertissement très correct, bien qu'un peu décevant.
22:59 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film
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