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mercredi, 18 septembre 2013

On arrondit les angles des couteaux

   C'est ce que l'on peut conclure de la lecture du compte-rendu de la séance sénatoriale du 13 septembre, consacrée à l'examen du texte de loi sur la consommation. (Lire pages 15 à 19.) En juillet dernier, on s'était arrêté à l'article 23, dont la rédaction suscitait des controverses.

   C'est l'Aveyronnais Stéphane Mazars qui a ouvert le feu, évoquant les difficultés rencontrées par la commune de Laguiole pour utiliser son nom. Assez vite, un élu du Puy-de-Dôme (le socialiste Alain Néri) est intervenu. Il a rendu hommage au savoir-faire rouergat, mais il a remis sur le tapis l'amendement Chassaigne. Il a été appuyé par un autre sénateur, le communiste Gérard Le Cam (sans doute "missionné" par André Chassaigne). Alain Fauconnier a renouvelé son opposition à la formulation proposée, s'appuyant sur une argumentation juridique. La ministre de l'Artisanat et du Commerce Sylvia Pinel a rallié les suffrages en proposant un compromis.

   Au final, il semble que la ministre doive jouer le rôle de facilitatrice et que ce sont les professionnels (artisans et industriels du couteau) qui vont décider de l'architecture de l'IGP Laguiole. On s'oriente donc bien vers une appellation qui comprendra les fabricants aveyronnais et thiernois. Cela décevra sans doute les intégristes rouergats, les partisans du 100 % Laguiole... mais cela rassurera les artisans qui montent des couteaux avec des lames de Thiers... et cela permettra aux professionnels puydomois de récupérer une partie de l'aura attachée au nom Laguiole.

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