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lundi, 03 mars 2014

Viva la libertà

   En Italie, à l'approche d'élections législatives cruciales, le chef du principal parti d'opposition (de gauche), contesté, mal dans sa peau, décide de prendre du large. Son entourage proche va le remplacer par son frère jumeau, dont presque personne ne connaît l'existence.

   Le film ambitionne de retrouver le ton de la "comédie à l'italienne". Il est néanmoins clairement ancré dans notre époque, puisque le personnage principal semble inspiré de Walter Veltroni (un ancien maire de Rome, passionné de cinéma). Le tour de force du scénario est de réussir à ne jamais faire prononcer le nom de Berlusconi, l'Adversaire. La réussite politique de ce dernier est plutôt présentée comme la conséquence de la médiocrité de ses opposants.

   Sur le papier, ça a l'air génial. Mais quand le film a démarré, j'ai craint le pire. Le début est une peinture conventionnelle et finalement assez empathique de la "gauche caviar" transalpine, tout aussi détestable que sa cousine française. Certes, la colère des militants de gauche est soulignée, mais les "éléphants" ne sont guère égratignés. Et l'histoire prend un tour assez prévisible. Le dirigeant du parti de gauche est un homme à femmes qui, lorsqu'il prend du champ, quitte l'Italie pour aller se réfugier à Paris, chez l'une de ses ex... incarnée par Valeria Bruni-Tedeschi ! Nooooooooooooon !

   Heureusement, l'apparatchik qui sert de larbin au grand homme va tomber sur son frère jumeau, qui accepte de jouer le jeu. Là, ça devient intéressant. Le frérot est un prof de philo amoureux de musique classique (La Force du destin sert de fil rouge sonore à l'intrigue). Il est de plus assez fantasque... et sort tout juste de l'hôpital psychiatrique ! C'est dire s'il va quelque peu dynamiter la routine bureaucratique de la machine social-démocrate... Il sait aussi se faire apprécier de l'entourage de son frère. (Dans les deux rôles, Toni Servillo est très bon.)

   De son côté, celui-ci se la joue Bohème, s'incrustant chez son ex, la suivant sur son travail (elle est scripte), s'occupant un peu de sa fille... et draguant une jeune intermittente du spectacle.

   Je vous laisse découvrir comment tout cela se termine. Il faut bien interpréter la dernière scène, qui comporte un mystère...

00:03 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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