samedi, 26 avril 2014
Les Bruits de Recife
L'action se déroule dans la capitale de l'Etat du Pernambouc, situé dans le Nord-Est du Brésil :
Au départ, on pourrait penser qu'il s'agit uniquement d'une fiction à caractère documentaire. On y découvre la vie des classes moyennes d'un quartier protégé. Plus que l'écart de niveau de vie entre ces habitants et les pauvres (représentés par le personnel de maison et les veilleurs de nuit), le réalisateur montre les tensions internes à ce groupe de privilégiés. Certains sont à peine sortis de la pauvreté, tandis que d'autres frisent la grande richesse.
Un bon travail a été effectué sur le son. Les différents bruits jouent un rôle dans l'intrigue, que ce soient les aboiements du chien (dont on ne verra jamais les maîtres), les claquements des diverses chaussures sur le sol, les pétards qui explosent, les voitures qui démarrent, s'arrêtent, font demi-tour et les télévisions, dont la principale utilité semble être de meubler le silence.
Parce que ce silence angoisse certains habitants, rendus paranoïaques par la violence (réelle, mais aussi fantasmée) qui règne dans le pays. C'est sur ce créneau porteur que surfent des agences de sécurité, l'une d'entre elles proposant ses services à la copropriété qui est au centre de l'histoire.
A l'opposé, d'autres habitants cultivent l'insouciance et la nonchalance, une attitude salutaire, surtout quand règne une chaleur étouffante. Chacun vaque à ses occupations, à ses amours... mais les tensions sous-jacentes risquent d'exploser. Cela nous mène au fond de l'histoire, qui est noir. C'est un polar social, dont on ne nous fait entrevoir les fils que très progressivement. C'est un peu long à se dénouer, mais le film n'en est pas moins assez original.
11:39 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film
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