samedi, 08 août 2015
Renaissances
Ce film de science-fiction met en scène un vieil homme riche, dont le cancer arrive en phase terminale. La possibilité de revenir à la vie dans un corps plus jeune lui est proposée... contre une somme rondelette et un secret absolu. Cet homme est incarné par Ben Kingsley :
C'est là que les scénaristes ont eu du nez. Ils auraient pu lui imposer de renaître dans ce corps-ci :
... ou bien dans ce corps-là :
Cela aurait rendu le choix de Damian encore plus cornélien. Finalement, on lui propose cette enveloppe charnelle :
Figurez-vous que ce vieillard mourant, qui avait encore plein de projets dans la tête, accepte de prendre le risque inouï d'être "transféré" dans le corps d'un beau jeune homme ! A Ben Kingsley va donc succéder le sémillant Ryan Reynolds, vu récemment dans The Voices (de Marjane Satrapi) et l'étonnant Captives... et qui a passé pas mal de temps sur le banc de musculation.
L'idée de base m'a emballé et elle est bien développée dans la suite de l'intrigue (pourtant assez prévisible). Là-dessus ont été greffés des moments d'émotion et des scènes d'action. Ce sont les secondes qui méritent le détour. Je conseille tout particulièrement les poursuites en voiture. On notera aussi que les personnages masculins sont amateurs de gros calibres... et du lance-flamme. C'est donc à déconseiller au très jeune public : si, sur un plan général, le film est visible par tous, les quelques instants d'ultra-violence peuvent choquer.
Aux côtés des mecs burnés ou calculateurs, quelques personnages féminins tentent d'exister. Deux d'entre eux sont dans des situations contrastées :
A ma gauche voici Claire, la fille du héros, passée du côté rebelle (en partie) par rejet du monde capitaliste auquel appartient son père arrogant et manipulateur. Michelle Dockery (vue notamment dans Non Stop) réussit à rendre crédible une figure qui risquait d'être caricaturale.
A ma droite voilà Natalie Martinez, hélas un peu trop cantonnée au rôle d'épouse-mère éplorée, même si l'on a doté son personnage d'un indéniable tempérament. Ses traits ne sont pas inconnus des amateurs de séries policières, puisqu'elle a été, pendant une saison, une inspectrice aussi pulpeuse qu'intrépide dans Les Experts Manhattan.
Hélas, les scènes intimistes ou familiales sont assez banales et souvent émaillées de clichés. Il reste l'intrigue et son fondement pseudo-scientifique pour maintenir l'attention... ce qui fonctionne pendant l'heure cinquante que dure l'histoire.
PS
Je conseille aux spectateurs aveyronnais (aux autres aussi, pourquoi pas) d'être très attentifs aux détails de l'une des dernières scènes. L'un des personnages se réveille un soir, dans la chambre d'un hôtel bas-de-gamme. Un ordinateur portable est posé sur une table, avec un message en attente. Lorsque le personnage se lève pour aller regarder le message, on voit mieux la table, sur laquelle est aussi posée une coupelle. Sur celle-ci se trouvent un fruit et un couteau pliable reconnaissable parmi mille autres !
21:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Les commentaires sont fermés.