samedi, 22 août 2015
Antigang
C'est un polar grand public "à la française" (même si l'on sent l'influence de certains films d'action américains), avec des mecs burnés, des femmes bien roulées, des grosses bagnoles qui roulent vite et des armes qui font beaucoup de bruit et d'étincelles.
La première séquence nous présente la fine équipe que nous allons suivre pendant 1h30. C'est une bande de flics un peu borderline, mais très efficace. Ils réussissent d'ailleurs leur interpellation, que l'on suit en temps réel.
On s'attache d'autant plus aux personnages qu'ils sont incarnés par une brochette de seconds rôles talentueux. On peut citer le "chien fou" Alban Lenoir (qui vient de s'illustrer dans Un Français), Sébastien Lalanne, Oumar Diaw, mais aussi Caterina Murino, Sabrina Ouazani, Thierry Neuvic et Féodor Atkine. Paradoxalement, c'est la tête d'affiche Jean Reno qui "assure" le moins. Il est visiblement un peu vieux pour le rôle et ne fait pas preuve d'un extraordinaire dynamisme, un peu à l'image de l'impression qu'il m'a laissée lors de son passage au journal de 20 heures de TF1. Comme la troupe d'acteurs qui l'entoure est bonne, cela fonctionne, d'autant plus que les dialogues sont bien écrits. Les petites pointes d'humour, introduites à intervalle régulier, sont les bienvenues.
L'autre qualité du film est sa réalisation. On attendait de voir ce qu'allaient donner les scènes d'action... et cela vaut le détour. De manière peut-être plus surprenante, Benjamin Rocher réussit aussi très bien certaines scènes de transition. Il recourt volontiers aux gros plans, certains d'entre eux étant particulièrement soignés.
Dans la première partie de l'histoire, c'est le réalisme qui l'emporte. Policiers comme délinquants ne tuent pas à tout va, d'abord parce qu'ils ne font pas mouche à chaque tir... comme dans la vraie vie. Résultat : les interpellations se traduisent par des bagarres, des coups, des dégâts matériels, rarement des morts. Cela n'en est pas moins spectaculaire.
Cela bascule à partir du décès de l'un des personnages, un peu théâtral. Cela tourne ensuite au règlement de comptes, toujours aussi spectaculaire, mais avec quelques facilités scénaristiques, culminant dans une invraisemblable fusillade. Si l'on supporte ces faiblesses, on passe quand même un bon moment.
22:54 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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