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samedi, 30 janvier 2016

Les Saisons

   Six ans après Océans, Jacques Perrin revient avec un documentaire animalo-historico-écologique. C'est à la fois un hommage vibrant à la faune peuplant les forêts, un essai d'histoire de la vie sauvage (depuis la dernière glaciation) et un plaidoyer contre la destruction des milieux naturels (par l'être humain). On n'est finalement pas très loin d'Amazonia.

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   La première demi-heure est de toute beauté. Cela commence par la vision d'un troupeau de bisons (ou de boeufs musqués) sous la neige, certains s'ébrouant tels de très gros chiens empâtés... étonnant ! Impressionnante aussi est la scène qui montre des chevaux sauvages se poursuivre et se quereller, au besoin à grands coups de sabots ! Confortablement assis dans la salle 1 du cinéma de Rodez, j'ai savouré !

   Comme la première partie est censée se dérouler à la toute fin de l'âge glaciaire, l'accent est mis sur les animaux qui peuplent aujourd'hui les contrées polaires (ou proches). On ne s'étonnera donc pas de rencontrer le harfang des neiges (magnifique), des ours (bruns) et des loups.

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   Les plans mettant en scène les oiseaux sont souvent drôles, soit qu'on les montre tournant, penchant la tête (sans doute pour mieux regarder les preneurs d'images !), soit qu'on les filme dans leur nid, glissant la tête par l'ouverture creusée dans le tronc d'un arbre pour observer les environs. Les ours sont eux aussi liés aux arbres : ils adorent y grimper ! C'est un jeu courant chez les petits... et c'est visiblement un moyen de trouver un coin tranquille pour dormir chez les adultes. Les loups bénéficient d'un peu plus d'attention que les autres. On suit les évolutions des nouveaux-nés, vraiment mignons. On est moins attendri quand on voit chasser les adultes, en groupe, ou quand on voit les membres d'une meute s'entredéchirer pour un morceau de chair.

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   Du côté de leurs proies, ce sont les cervidés qui ont le beau rôle. Classiques mais toujours impressionnantes sont les scènes qui montrent les mâles en plein brame ou s'affrontant en entrechoquant leurs ramures. Les biches sont toutefois plus souvent à l'écran : elles sont convoitées par de nombreux prédateurs. Mais le moment le plus émouvant est sans conteste celui de la naissance du faon, qui prend les spectateurs au dépourvu... Silence complet dans la salle.

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   L'amateur de félidés que je suis a dû se contenter du lynx, qui tente successivement de boulotter un renard et une biche. Ce n'est pas le chasseur le plus habile ni le plus rapide... mais il est discret et diablement agile.

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   La deuxième partie du film ne fait que développer ce qui a été vu dans la première. On suit les animaux dans un environnement désormais tempéré. Ce n'est qu'au détour d'un sous-bois que l'on aperçoit le premier des humains. L'un d'entre eux va tenter d'apprivoiser un loup.

   Mais la présence humaine, qui ne cesse de croître, a surtout pour conséquence la dégradation de l'environnement des bêtes sauvages. Le propos se fait alors franchement militant. Aux agriculteurs du Néolithique succèdent les Romains, puis les chevaliers du Moyen Age, les chasseurs de l'époque moderne et ainsi de suite. Même si je partage l'inquiétude des auteurs, ce n'est pas la partie que j'ai préférée. D'un strict point de vue cinématographique, il aurait été à mon avis plus emballant de rester sur le ton de l'hommage grandiose à la nature, qui donne tant de force à la première demi-heure.

   P.S.

   Sur le site internet dédié, on peut consulter des extraits des livres qui accompagnent la sortie du film.

12:08 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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