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mardi, 09 février 2016

Indignité

   Hier lundi, l'Assemblée nationale a débattu de l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution. En réalité, je devrais plutôt écrire : une faible proportion des membres de l'Assemblée nationale était présente pour débattre de ce sujet capital. Selon Le Monde, seuls 136 des 577 députés se trouvaient au Palais Bourbon, soit 23,6 % du total... même pas le quart !

  Quand on analyse le détail du vote (sur le site de l'Assemblée nationale), on constate que le pourcentage de présents varie fortement d'un groupe politique à l'autre. La palme revient aux écologistes, avec 10 députés présents sur 18 (soit 56 %). C'est le seul groupe dont la majorité des membres se trouvait sur son lieu de travail. Arrive derrière le groupe "socialiste, républicain et citoyen", avec 110 députés présents sur 287 (soit 38 %). Vient ensuite la "gauche démocrate et républicaine", avec 3 présents sur 15 (un petit 20 %), juste devant les radicaux, qui comptaient 3 présents sur 18 possibles (soit 17 %).

   Du côté des "non inscrits", un seul des onze élus se trouvait là (soit 9 %)... davantage que pour l'U.D.I., dont les deux présents (sur 29) lui permettent d'atteindre le taux de présence (faramineux) de 7 %. La lanterne rouge est le groupe "Les Républicains" qui, en la circonstance, donnent un fort mauvais exemple de républicanisme : les dix députés présents (sur 196) ne représentent que 5 % du total !

   Et les élus aveyronnais dans tout cela ? En consultant la liste des votants socialistes, on tombe sur Marie-Lou Marcel. Par contre, il n'y a aucune trace des deux autres députés (Les Républicains) : ni le vétéran Yves Censi ni le fraîchement élu Arnaud Viala n'ont daigné participer à ce vote pourtant fondamental.

   Il faut dire qu'ils étaient occupés ailleurs... à cirer les pompes de l'ancien président Nicolas Sarkozy, venu faire son autopromotion prendre le pouls du "pays réel" dans la campagne aveyronnaise. Et regardez comme ils se pressent autour de lui, pour avoir leur bobine dans La Dépêche du Midi :

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   ... ou dans Centre Presse :

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   Ceux qui ont un peu de mémoire se souviendront de la précédente venue de Nicolas Sarkozy, dans le Carladez, en 2010. Les élus avaient fait montre du même comportement puéril. Au moins, à cette époque, on ne pouvait pas leur reprocher d'esquiver un débat d'importance à l'Assemblée nationale.

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