vendredi, 26 février 2016
Anomalisa
Le titre est le surnom donné à l'un des personnages féminins, au départ prénommé Lisa. Le film narre sa rencontre avec le héros, un quinquagénaire dépressif, et le début d'histoire d'amour qui va se nouer entre eux.
La particularité de ce long-métrage est d'avoir été tourné en stop-motion, avec des poupées, dont certaines "coutures" sont visibles à l'écran, au niveau des visages. Cette technique réclame une patience et une minutie extrêmes, mais elle permet de faire faire n'importe quoi à ses personnages. On nous montre donc intégralement une scène de sexe. On a aussi pu introduire (rien à voir avec ce qui précède...) des éléments fantastiques dans l'intrigue : comme on nous présente essentiellement la vision du héros Michael Stone, on perçoit ses délires et ses cauchemars. D'ailleurs, une ambiguïté demeure quant à l'interprétation de certaines scènes : dans quelle mesure Michael n'a-t-il pas imaginé une partie de ce qui lui est arrivé ?
Le fond de l'histoire est triste. Le héros est paradoxal : marié à une femme belle et intelligente, il a du succès dans son activité professionnelle et possède une chouette maison... mais il est en pleine crise de la cinquantaine, cherchant un sens à sa vie. Du coup, il se traîne et boit de l'alcool fort. (On finit par comprendre qu'il a aussi une grosse envie de niquer.)
Il croit pouvoir retrouver l'allant de sa jeunesse en contactant l'une de ses ex, qui fut peut-être son grand amour. Pour cela, il profite d'un séminaire professionnel sans intérêt. Le hasard lui fait croiser la route d'une autre personne, d'un premier abord quelconque, mais qui va l'émouvoir.
Le principal intérêt réside dans l'ambiance créée par la forme de l'animation et l'étrangeté qui entoure certaines scènes (à l'intérieur de l'hôtel), qui devraient pourtant être d'une totale banalité. Signalons que les interprètes principaux (David Thewlis et Jennifer Jason Leigh) sont très bons. Par contre, je ne suis pas parvenu à m'habituer au fait que tous les autres personnages (masculins comme féminins) aient la même voix, celle d'un homme.
Du coup, je ne suis pas trop rentré dans l'histoire. Le héros ne m'est pas sympathique et je suis resté plutôt hermétique aux petites et grandes névroses des différents personnages. C'est un exercice de style pas inintéressant, mais assez creux, au fond.
22:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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