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dimanche, 17 avril 2016

Grimsby, agent trop spécial

   Depuis The Dictator, Sacha baron Cohen me manquait un peu. Le voilà de retour au scénario et dans la peau du personnage principal, une sorte de Tuche britannique, fan de foot, alcoolique et bedonnant, défiguré par des rouflaquettes que même le plus ringard des fans de rock n'ose plus porter. Fidèle à son style, SBC joue sur le double langage : on peut aussi bien s'identifier à ce personnage débile (mais gentil, au fond) que jouir (avec mépris) de ses travers et de sa bêtise. Sa compagne est bien dans le t(h)on : elle est incarnée par Rebel Wilson, l'obèse vulgaire qui a réussi à faire croire à des Américains que le manque d'amour-propre pouvait faire office de talent. Mais je reconnais qu'elle est plutôt bien utilisée dans le film, en tout cas mieux que dans le dernier volet de La Nuit au musée. Je ne vais pas m'étendre sur les enfants du couple, dont les coupes de cheveux ont de quoi faire frémir les plus stupides footballeurs de Ligue 1.

   L'intrigue fonctionne sur l'effet de contraste entre les scènes d'action très bien foutues (le Frenchie Louis Leterrier est aux manettes) et les scènes d'humour trash, souvent drôles, parfois ratées... et parfois géniales. On en a un avant-goût dès les premières minutes du film, durant lesquelles on découvre le couple de beaufs en pleine action, puis le frère cadet du héros (Mark Strong, excellent) en agent secret impitoyablement efficace.

   On n'a vraiment pas mégoté sur les scènes d'action, qui dépotent, avec notamment l'utilisation de ce qui ressemble à des caméras gopro. Notons que les effets spéciaux sont très réussis. De son côté, l'aîné nous impressionne par sa capacité à faire intervenir un pénis, un vagin ou un anus... voire tout cela à la fois. J'ai évidemment goûté la parodie de Basic instinct, tout comme la séquence de "sucions". Mais les meilleurs moments sont sans conteste ceux passés aux côtés d'un troupeau d'éléphants. Je ne peux pas trop en dire, mais sachez que les gags y sont vraiment ENORMES !... dans tous les sens du terme !

   Je mets toutefois deux bémols à mon enthousiasme : le doublage n'est pas terrible et les retours en arrière sont trop premier degré. Si, dans un premier temps, on peut percevoir la volonté de tourner en ridicule un procédé scénaristique éculé, à la longue, on sent que le réalisateur y croit et tente d'ajouter (maladroitement) quelques touches d'émotion à son histoire. On aurait pu s'en passer, mais il est vrai que, même avec ces scènes sans intérêt, le film n'atteint pas l'heure et demie.

   A part cela, que dire d'autre ? Que le prolétariat britannique est vraiment mal barré dans la vie (que le Royaume-Uni soit dans l'UE ou pas). Que les méchants sont vraiment très méchants et que le foot est un sport qui abrutit les masses.

23:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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