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mardi, 14 juin 2016

Adopte un veuf

   Je n'avais pas l'intention d'aller voir ce film. Son réalisateur, François Desagnat, a pondu La Beuze et Les 11 Commandements. C'est dire s'il s'y connaît en comédie raffinée... Mais il a aussi participé à l'écriture du scénario des Lascars. Alors, comme le bouche-à-oreille est bon, je me suis finalement laissé tenter.

  Au départ, on pense que l'histoire va être portée par André Dussolier, qui incarne (avec brio) un médecin retraité récemment devenu veuf. Celui-ci possède un grrrrrrannnd appartement bourgeois au cœur de Paris (et une superbe maison de campagne, que l'on découvre plus tard). Le film démarre vraiment avec l'arrivée de Bérengère Krief à l'écran. Son personnage est un peu cliché, mais l'actrice a une pêche d'enfer. Le contraste avec papy Dussolier fonctionne très bien, même si la séquence de la sortie à deux, le soir, enfile les perles. Autre problème de personnage, celui de l'ami du médecin, un vieux beau pété de thunes qui drague les minettes. Ses interventions sont lourdes et répétitives. Sur ce coup-là, Nicolas Marié aurait dû rester célibataire...

   Heureusement, l'histoire rebondit avec l'installation des deux autres colocataires, un avocat un peu niais et une infirmière débutante plutôt timide. Dans le rôle, Julia Piaton est parfaite, à contre-emploi pour ceux qui l'ont connue en coiffeuse fofolle dans la série Profilage. (On l'a vue aussi dans Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?)

   La principale source de gags est le télescopage de ces personnalités dissemblables au quotidien. Le scénario a aussi l'habileté de laisser entrevoir les failles de chacun. La vie en (petite) collectivité pourrait leur permettre de résoudre certains problèmes... ou en créer d'autres ! C'est en général assez bien vu.

   Cependant, je n'ai pas trop "marché" aux scènes censées être émouvantes. L'histoire de l'adolescent en attente de greffe ne m'a guère touché. Encore et toujours, c'est le dynamisme de Bérengère Krief qui emporte l'adhésion. On croit à son personnage de serveuse, que son mec (parti en voyage) mène par le bout du nez.

   Certains moments sont même hilarants, comme ce quiproquo né d'une conversation à double détente, les unes discutant d'un sèche-cheveux, l'autre imaginant que les jeunes femmes parlent de son ami, qu'il pensait très coincé. Mais le meilleur moment est pour moi la scène qui se déroule dans un cabinet vétérinaire, en compagnie d'animaux très spéciaux. Là, c'est burlesque !

   Au bout du compte, il reste une comédie sympathique, mais pas mémorable, que l'on pourrait comparer à Retour chez ma mère.

   P.S. (du 17 juin)

   Il m'est revenu un détail : les spectateurs aveyronnais seront attentifs à ce qui se trouve sur les murs de l'appartement. A au moins une reprise, on distingue, à droite, un tableau sombre comportant de grandes rayures noires...

23:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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