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mercredi, 21 septembre 2016

Le Fils de Jean

   Philippe Lioret est un cinéaste qui se fait rare. Il a fallu attendre cinq ans après le formidable Toutes nos envies pour que sorte sa nouvelle réalisation. Entre temps, l'auteur de Welcome a produit une autre pépite du cinéma hexagonal, Un Français.

   L'histoire tourne autour d'un mystère, celui du père biologique de Mathieu, un jeune commercial français, séparé de son épouse. Le jeune homme (Pierre Deladonchamps, très bien) ne l'a jamais connu et ne sait pratiquement rien de lui, sa mère ayant toujours refusé de lui en parler. Pourtant, un jour, un étrange coup de fil arrive du Québec, avec la nouvelle du décès de son géniteur (Jean), qui lui aurait laissé quelque chose. Intrigué, le jeune homme décide de se rendre sur place.

   Là-bas, le mystère s'épaissit : le corps du défunt est introuvable (il a disparu dans un lac)... et Mathieu découvre qu'il a des demi-frères, qui ignorent son existence. Au Québec, son guide est Pierre, le meilleur ami de Jean, avec lequel se noue une relation de méfiance teintée d'estime réciproque.

   Lioret joue donc sur le registre de l'incertitude : celle de la mort du père et celle de la vérité à révéler (ou pas). Entre temps, le jeune Français découvre a posteriori quelle fut la vie de ce Jean qui lui lègue un tableau... et il rencontre l'entourage familial, qui ne sait pas toujours qui il est réellement. Et puis il y a cette histoire de tableau... L'argent se met de la partie... et Mathieu n'est pas au bout de ses surprises.

   J'ai un peu traîné les pieds pour aller voir ce film, mais je ne regrette pas du tout d'avoir succombé. Lioret nous conte une belle histoire de paternité(s), nimbée d'un mystère fort bien mis en scène. Les interprètes sont bons, avec Gabriel Arcand très touchant dans le rôle de Pierre, et deux femmes très attachantes : la fille de Pierre, incarnée par l'appétissante Catherine de Léan, et sa mère (l'épouse de Pierre), interprétée par Marie-Thérèse Fortin, vraiment épatante. J'ai notamment en tête la scène où elle découvre le fin mot de l'histoire. Elle nous fait tout comprendre, sans quasiment s'exprimer, épaulée par une mise en scène totalement maîtrisée.

20:16 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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