lundi, 11 septembre 2017
Seven Sisters
Ces sept sœurs (comme on n'a pas voulu le traduire en français) sont toutes incarnées (à l'âge adulte) par Noomi Rapace, révélée à l'international par la première adaptation de Millenium et qui a depuis dû souvent se contenter de seconds rôles, quand elle n'occupait pas le devant de la scène dans de médiocres productions comme Conspiracy.
C'est dire si le film repose sur sa performance d'actrice (bien complétée par celle de Clara Read, qui interprète les septuplées enfants). A cela s'ajoutent d'impressionnants effets spéciaux... essentiellement français, avec des contributions britanniques et indiennes. Cette coproduction belgo-américano-roumaine est donc marquée du sceau de la mondialisation... sous les auspices de la défiscalisation belge... et des "opportunités de tournage" danubiennes.
Mais ne boudons pas notre plaisir. L'habillage numérique est très réussi. Les doublures sont bien utilisées et les scènes de baston sont haletantes. Quatre sont à retenir. Sur les deux qui ont lieu dans l'appartement principal, j'ai préféré la première, vraiment sauvage par instants... ce qui n'empêche pas la quasi-restauration à l'identique dudit appart, dont la porte d'entrée retrouve rapidement toute sa splendeur. (Il y a quelques invraisemblances dans cette histoire pourtant bien ficelée.) La bagarre chez le collègue de l'héroïne mérite aussi le détour, avec une conclusion qu'un-e cinéphile averti-e sent venir. On peut faire la même remarque à propos du combat dont les toilettes pour dames sont le théâtre : c'est très bien mis en scène, mais assez prévisible, jusque dans le retournement qui s'inspire un peu de ce qu'on a vu récemment dans Alien : Covenant. (C'est d'autant plus cocasse que Noomi Rapace fut tête d'affiche de Prometheus, l'épisode précédent.)
Le scénario ménage suffisamment de mystère pour soutenir l'intérêt pendant deux heures (qu'on ne sent pas passer). Les sept sœurs ne sont pas les seules à avoir un secret. Plusieurs d'entre elles vont devoir découvrir ce qui se cache derrière la politique de l'enfant unique initiée sur cette Terre surpeuplée... jusqu'au coup de théâtre, que là aussi on sent venir. Soyez bien attentifs aux premières scènes, qui mettent en parallèle les sept gamines et les sept adultes, que le grand-père a voulu aussi originales de tempérament qu'elles étaient semblables physiquement. On nous réserve même une ultime surprise, qui pourrait laisser présager une suite. La charpente de l'intrigue m'est apparue tellement solide que j'ai pensé que c'était l'adaptation d'un roman d'anticipation. Apparemment, non.
22:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Bonjour, je n'ai vraiment pas boudé mon plaisir. Et le succès est au rendez-vous. C'est mérité. Noomi Rapace x 7 est très bien. Bonne fin d'après-midi.
Écrit par : dasola | lundi, 02 octobre 2017
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