Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 16 mai 2018

Death Wish

   Le distributeur ne s'est pas donné la peine de trouver un titre prononçable pour les Français moyens. Il suffit qu'ils sachent que c'est un film d'action avec Bruce Willis (qui, outre-Altantique, les enchaîne à un rythme soutenu). Pour les vieux cinéphiles (et les téléphages), on pourrait se contenter de dire qu'il s'agit d'une nouvelle mouture du Justicier dans la ville, B. Willis succédant à Charles Bronson.

   Même si l'interprétation n'est pas démentielle (et le doublage perfectible), j'ai apprécié de retrouver des visages connus dans les seconds rôles. On commence avec la famille du héros : sa femme est incarnée par Elisabeth Shue (remarquée notamment dans Les Experts) :

cinéma,cinema,film,films

   Le père de celle-ci a les traits d'une vieille connaissance, Len Cariou, que l'on voit ces dernières années en patriarche d'une famille de flics dans Blue Bloods :

cinéma,cinema,film,films

   Enfin, dans le rôle du frangin, on reconnaît Vincent d'Onofrio :

cinéma,cinema,film,films

   Parmi les autres visages connus, je signale un vétéran des seconds rôles, à la télévision comme au cinéma : Dean Norris.

cinéma,cinema,film,films

   Le film démarre par une scène bien léchée (une vue aérienne de Chicago la nuit), sur fond de délinquance exacerbée. Par contraste, la séquence suivante présente le monde calme et feutré d'une riche famille de Blancs, le père étant chirurgien, la mère achevant un doctorat et la fille étant sur le point de partir à la fac (à New York). Tout cela n'est pas anodin. Le film étant assez orienté politiquement, il souligne volontairement le côté bobo de la famille du héros.

   On retrouve celui-ci en situation, aux urgences de l'hôpital de Chicago. On ne nous cache pas l'horreur de certaines situations et l'on nous montre un grand professionnel, précis et compassionnel, le serment d'Hippocrate chevillé au corps : il peut soigner successivement un policier et le délinquant qui vient de lui tirer dessus.

   Un événement traumatique va le faire évoluer psychologiquement. On nous y mène tout doucement et, ce soir-là, on sent la tension monter. Le réalisateur a quand même eu le tact de pratiquer une petite ellipse visuelle (au moment d'un meurtre)... mais l'on se rend rapidement compte que c'est pour maintenir un peu de suspens, puisque l'on va mettre du temps à découvrir qui des trois agresseurs a tiré les coups de feu mortels.

   Le pacifique Paul Kersey / Bruce Willis va progressivement se muer en loup. Et c'est là que le film fait preuve d'un peu d'habileté. Il ne se précipite pas dans les scènes attendues de vengeance. Il nous montre un gars un peu maladroit, qui hésite entre régler ses comptes et servir la société. Son travail aux urgences va lui être d'un précieux secours, parfois de manière inattendue.

   Dans cette version moderne du Justicier dans la ville, les smartphones, les réseaux sociaux, les radios populistes et les chaînes d'information en continu rythment la vie des personnages. C'est un portrait plutôt réussi de l'univers urbain contemporain... un portrait de droite, pro-gun, même si, dans l'une des scènes se déroulant dans l'armurerie, on nous fait comprendre que le contrôle des armes (et des acheteurs) est très laxiste.

23:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

J'aimerais voir ce film et revpir Bruce mais il n'apparaît pas chez moi.

Écrit par : Pascale | jeudi, 17 mai 2018

Le doublage ne m'ayant pas emballé, je conseille d'aller voir (si possible) le film en V.O. sous-titrée.

Comme il est adapté du même roman que "Le Justicier dans la ville", il y a immanquablement des ressemblances avec l'adaptation des années 1970. J'ai quand même l'impression que certains plans ont été copiés tels quels.

Au niveau de l'histoire, la principale différence réside dans la profession du héros : chirurgien-urgentiste, au lieu d'architecte jadis. Cela a des conséquences sur le déroulement de l'intrigue.

Le premier film ayant vieilli, le dernier sorti paraît plus percutant... mais il va moins loin dans les scènes violentes, je trouve. (Par contre, il en présente mieux les conséquences.)

Concernant le personnage principal, j'aurais besoin de revoir la version avec Charles Bronson. Dans mon souvenir, il était très touchant. Bruce Willis fait le travail, sobrement, mais sans génie.

Écrit par : Henri Golant | jeudi, 17 mai 2018

Les commentaires sont fermés.