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mercredi, 28 novembre 2018

Robin Déboires

   Il était une fois, dans un pays fort fort lointain, un gentil seigneur de Locksley. Il était jeune et beau. Il n'adorait rien tant que de se salir les mains en accomplissant les basses besognes des manants. Un jour, dans l'écurie, il surprend une intrépide voleuse, qui a pénétré en son domaine. Cette insoumise (prénommée Marianne) a l'outrecuidance de vouloir redistribuer les biens des riches aux pauvres. Convaincu par son argumentation étayée (ainsi que par son regard de braise, son sourire enjôleur et sa poitrine généreuse), le jeune Robin s'inscrit au TAPA (Très Ancien Parti Anticapitaliste) et se met à la colle avec sa dulcinée. Durant les semaines qui suivent, le couple gambade dans les folles prairies de l'insouciance, enveloppé dans une douce félicité.

   Hélas ! Hélas ! Trois fois hélas ! Un jour arrive l'ordre funeste de se rendre en Terre Sainte, pour affronter les Barbares. Le coeur brisé, Robin le Patriote s'engage dans les commandos de marine part pour l'Orient compliqué, où il combat vigoureusement d'horribles sauvages de vaillants Arabes. Curieusement, leur chef est noir, mais c'est parce qu'au moment du tournage, seul Jamie Foxx était disponible pour le rôle. Robin va se lier à son plus redoutable adversaire, celui-ci tout étonné de tant de mansuétude de la part d'un chrétien. Il avait mis sa main à couper que l'autre allait le tuer... Il aurait pas dû :

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   De retour en Angleterre, Robin découvre son château abandonné, en sale état, un peu comme les Champs-Elysées après le passage des "gilets jaunes". Heureusement, Marianne est toujours aussi canon. Mais, croyant son Robinou décédé, elle s'est trouvée un nouveau mec, du genre acteur sado-maso.

   On sent que Robinou aimerait bien regoûter aux nibards de Marianne, mais son nouveau pote, un peu jaloux, lui dit que ça ferait tout foirer le plan génial qu'il a concocté pour eux. Le jeune Robin est troublé par la virilité tranquille de l'homme musclé et sûr de lui qui l'a pris en mains. Il accepte de suivre un entraînement à la Rocky IV, soulevant des trucs bizarres et lourds, tractant des objets du quotidien (qui, intérêt supplémentaire, ramassent bien la poussière). En guise de récompense, son nouvel ami lui offre son arc. Rendez-vous compte : un arc d'Arabe. (On ne l'avait pourtant plus vu avec depuis la Terre Sainte. Un de mes voisins suggéra qu'il avait sans doute réussi à le planquer dans son rectum pendant le voyage entre l'Orient et l'Europe, en fond de cale.) Robin apprend à lancer très vite de grosses flèches bien dures. Il retrouve le goût de bander.

   Comme les deux lascars sont du genre taquin, ils décident d'embêter le shérif de Nottingham, allié aux méchants ecclésiastiques qui dépouillent le peuple et tripotent les enfants abandonnés. De temps en temps, Robin est touché par une flèche décochée par l'un des méchants. Mais, comme il est costaud et que le scénario prévoit qu'il gagne à la fin, il serre les dents, arrache la flèche plantée dans son corps musclé et flanque aussitôt une raclée à ses ennemis.

   Robin devient très populaire, parce qu'il redistribue l'argent qu'il dérobe aux méchants... et parce qu'il a une belle gueule. (Moi je pense plutôt que dans le peuple y a plein de mecs qui ont vu qu'il avait une super-copine aux jolis nibards.) La colère gronde au sein des masses. Les puissants vont-ils s'en sortir ? La réponse vient au cours d'une séquence durant laquelle les militants altermondialistes se ruent sur les CRS mineurs de Nottingham bousculent la milice du shérif.

   Les scénaristes étaient tellement contents de leur histoire qu'ils avait déjà prévu une suite. Au vu des résultats du box-office, les producteurs ne semblent pas du même avis.

23:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

J'avais envie de le voir. J'aime bien le petit jeune. C'est aussi nul que ça ?

Écrit par : Pascale | samedi, 01 décembre 2018

On peut le voir comme un bon film d'action, avec des effets spéciaux très corrects et un indéniable sens du mouvement.

Mais, alors que l'action est censée se dérouler aux XIIe - XIIIe siècles, il y a pas mal d'anachronismes. On a semble-t-il hésité entre le film médiéval survitaminé et un brûlot (raté) contre certains travers du monde occidental contemporain.

Le pire est atteint dans un (bref) plan aérien de ce qui est censé être Nottingham : sur la partie gauche, on voit le rempart et, sur la droite, on a le temps de distinguer les toits d'une ville moderne...

Quant à Taron Eggerton, il m'a nettement moins convaincu que dans "Kingsman".

Écrit par : Henri Golant | samedi, 01 décembre 2018

Aïe.

Écrit par : Pascale | dimanche, 02 décembre 2018

Les commentaires sont fermés.