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vendredi, 22 février 2019

Nicky Larson et le parfum de Cupidon

   La bande à Lacheau s'est risquée à adapter ce célèbre manga, dont les (jeunes) téléspectateurs français avaient pu découvrir une version animée dans les années 1990. Autant le dire tout de suite à celles et ceux qui n'en ont jamais entendu parler : cette oeuvre était particulièrement infantile et, dans sa version japonaise non censurée, très portée sur le cul.

   De ce point de vue, on peut affirmer que Philippe Lacheau a réalisé un film fidèle à l'esprit du manga. Cela démarre même sur les chapeaux de roue avec une baston dans une clinique... hi-la-rante ! Je ne souhaite à personne de se trouver dans la position du patient endormi (au départ), coincé entre le héros et un inquiétant malabar qui ne lui veut pas du bien.

   Les références au style manga sont davantage visibles dans deux autres séquences : la bagarre dans la casse automobile (un petit chef-d'oeuvre) et la poursuite en voitures, pleine de surprises. Lacheau a su parfaitement utiliser les ralentis et les accélérés. Cela nous mène au point d'orgue, la bataille finale dans l'ancienne usine, de surcroît spectaculaire.

   C'est que faire une bonne comédie exige de réunir beaucoup d'ingrédients : un bon scénar, de bons dialogues, de bons acteurs et une mise en scène réglée au millimètre. Bon, il y a bien ça et là quelques petits "blancs", quelques gags qui portent moins que les autres mais, franchement, moi qui croyais avoir vu les meilleurs dans la bande-annonce, eh bien j'ai été très agréablement surpris.

   Je préviens tout de même les bonnes âmes : c'est un "film de mecs", pour NOUS les hétéros. Sans rentrer dans les détails, je me contenterai de dire que le directeur de casting a dû passer d'éprouvants moments à sélectionner la foule de bombasses qui traversent cette histoire.

   Le paradoxe est que l'une des plus belles, Elodie Fontan (actuellement aussi à l'affiche de Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ?), est volontairement enlaidie pour passer pour un garçon manqué. On va évidemment découvrir qu'elle est super bien gaulée, au moins autant que la pléiade de conquêtes du son obsédé de partenaire, Nicky. Cerise sur le gâteau : au cours de ses aventures, ce coureur de jupons va se poser d'existentielles questions sur son orientation sexuelle...

   Pour les "vieux" spectateurs, il y a des allusions à de prestigieux anciens, en particulier Louis de Funès (directement et indirectement, par une référence à Fantômas contre Scotland Yard). Du point de vue de la modernité, on notera une utilisation intelligente des réseaux sociaux, durant la séquence dite du lit (un des très bons moments du film).

   J'aime aussi quand Lacheau ose. A au moins deux reprises, il utilise des enfants dans sa mécanique du rire... et le public (dans la salle où je me trouvais) adore. Je ne peux pas non plus décrire ce qu'il arrive à divers animaux, du hamster aux canards, ceux-ci constituant une sorte de fil rouge de l'intrigue, fil rouge qui se conclut de manière... canon !

   La fin nous réserve un joli retournement scénaristique... et un dernier gag à caractère sexuel, en forme de pied de nez au méchant de l'histoire.

   Il y aurait encore plein de choses à dire sur cette comédie efficace, mais je terminerai par un simple mot : MERCI.

21:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

L'affiche me donne de l"urticaire.
Et ton paragraphe sur les mecs hétéros et le casting de bombasses (les mots en asse en général me donnent des boutons... tu imagines ma tronche...) me conforte dans l'idée que ce film n'est pas pour moi.

Écrit par : Pascale | samedi, 23 février 2019

C'est clairement un film de potaches, amateurs de blagues salaces... Dans la salle où je me trouvais, cela faisait rire les mecs de 20 à 60 ans.

Écrit par : Henri Golant | samedi, 23 février 2019

Oula merci d'en remettre une couche :-)
Décidément je me demande si je verrai un jour un film de ce garçon...

Je viens d'être époustouflée par Le chant du loup...

Écrit par : Pascale | dimanche, 24 février 2019

Les commentaires sont fermés.