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vendredi, 14 juin 2019

Ne coupez pas !

   Quinzaine japonaise, acte II. Cette fois-ci, j'ai vu un film avec de vrais acteurs. Cette petite production nipponne, sortie en France en avril dernier, fait beaucoup parler d'elle. Son titre est à double sens : il s'agit bien entendu d'une expression propre au domaine cinématographique (et l'un des personnages la prononce au cours du film)... et c'est une allusion à certaines péripéties, qui font intervenir des morts-vivants... et une hache.

   Nous voilà plongés dans le tournage d'un film d'horreur bon marché. Le site est une ancienne station d'épuration, dont on finit par apprendre que, des années auparavant, elle a été un centre d'expérimentations de l'armée japonaise. Très vite, cela dérape : d'authentiques zombies débarquent et s'attaquent à l'équipe de tournage.

   Je ne peux pas en dire trop, mais sachez qu'à cette première mise en abyme succède une autre, puis encore une autre. La première partie prend la forme d'un unique plan séquence de trente minutes environ... et ce que l'on voit à l'écran est très mauvais. C'est une caricature de tout ce que l'on peut rassembler comme clichés sur un film d'horreur. Cela m'a d'ailleurs inquiété. La suite serait-elle du même tonneau ?

   Heureusement non. La deuxième partie de l'histoire est un retour en arrière, qui nous raconte la genèse du film, de l'écriture du scénario aux répétitions du plan-séquence, en passant par le choix des comédiens, parfois dû au hasard. C'est une vision ironique du monde du cinéma, avec ses coquetteries et ses jalousies.

   Mais le meilleur vient avec la troisième partie. On revoit le navet du début, mais du point de vue des coulisses. On découvre comment le plan-séquence a été tourné et, là, cela devient franchement drôle. Tout ce qui paraissait bizarre, mal fagoté voire incompréhensible au début s'éclaire sous un jour nouveau, en général comique. C'est un joli tour de force, qui incite les spectateurs à la patience et à la modestie : ce qui de prime abord ressemblait à un épouvantable nanard se révèle une œuvre expérimentale plutôt ingénieuse.

14:18 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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