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mardi, 06 août 2019

Comme des bêtes 2

   Trois ans après le premier volet des aventures de nos animaux domestiques préférés, ils reviennent, toujours sous la direction de Chris Renaud (également réalisateur de Moi, moche et méchant 1 et 2). L'introduction nous présente les changements survenus entre temps : la maîtresse de Max a rencontré un homme (sympa), s'est mariée avec lui et a eu un enfant, un garçon que le chien va apprendre à aimer. Comme ce schéma narratif n'est pas vraiment novateur, il est traité assez rapidement.

   Le coeur de l'histoire voit s'entrecroiser trois fils narratifs. Dans le premier, Max et toute sa petite famille vont passer des vacances loin de New York, chez un oncle du mari. C'est l'occasion pour nos citadins purs jus de découvrir les bienfaits de la campagne et de se confronter aux "vraies valeurs" de la vie. Pendant ce temps, dans Big Apple, la copine de Max va devoir s'infiltrer dans l'appartement d'une petite vieille, infesté de chats. Enfin, une autre partie de la bande tente de secourir un (superbe) tigre blanc, maltraité par le propriétaire d'un cirque ambulant.

   Le rythme est enlevé, les plaisanteries fusent. Certaines scènes sont particulièrement réussies, comme celle qui voit Max découvrir les sons de la campagne, la nuit tombée. Il y a encore une course-poursuite mêlant le lapin et quatre loups, en pleine fête foraine. Je me garderai aussi de raconter la métamorphose du spitz allemand (Gidget, doublée par Dorothée Pousséo dans la VF), qui essaie de se faire passer pour un chat. Enfin, quand la mémé s'en mêle, on peut dire que ça file à pleins tubes !

   L'animation est très correcte. Les petits apprécieront peut-être plus que les grands, mais cela ne dure qu'1h25. On passe un bon moment, sans prise de tête... et nos chérubins reçoivent une petite leçon de courage et de persévérance.

23:08 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Cartes postales aveyronnaises

   Pour moi, l'été est la saison des vide-grenier et des brocantes. Même si je ne les fréquente plus autant qu'il y a dix-quinze ans, je m'y promène encore, de temps à autre. De passage récemment en Dordogne, j'y ai fait quelques découvertes intéressantes.

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   La plus ancienne est cette vue de Sévérac-le-Château (aujourd'hui située dans la commune nouvelle de Sévérac-d'Aveyron, la plus vaste du département), datant au plus tard (d'après le cachet des PTT figurant au dos) de 1905. Les familiers des lieux remarqueront que les abords de la cité médiévale sont moins bâtis qu'aujourd'hui...

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    De 1908 (au plus tard) date cette vue du viaduc ferroviaire du Viaur, sur lequel passe la voie ferrée reliant Rodez à Carmaux (et, au-delà, à Albi et Toulouse). Ce viaduc a été inauguré en 1902. Son histoire mouvementée est bien racontée dans le livre de Max Assié, publié il y a environ deux ans aux éditions Bleu pastel :

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   On peut y trouver des photographies plus anciennes encore, notamment de la période de construction du viaduc (1895-1902)... et même la reproduction d'une carte postale datant de l'année de son inauguration.

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   Je termine par peut-être la plus étonnante de mes trouvailles, une carte postale représentant une vue du camp militaire du Larzac, datant (au plus tard) de 1911. (Elle a été envoyée -peut-être de La Cavalerie- à une personne habitant le Tarn-et-Garonne.) Précisons que ce camp a été ouvert en 1902. Il devint célèbre dans les années 1970, lorsque son projet d'extension suscita la vigoureuse opposition des paysans du cru, qu'ils fussent néo-ruraux ou ancrés ici depuis des générations. Par la suite, il est devenu centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO). Aujourd'hui, il est le "port d'attache" de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère.

Pour les soldats tombés

   Le réalisateur néo-zélandais Peter Jackson est à l'origine de ce documentaire sur les soldats de l'Empire britannique pendant la Première Guerre mondiale. Le titre fait référence au million de morts (outremer inclus), mais, durant le film, on entend les voix de dizaines de rescapés, enregistrées il y a parfois des années. Ces voix accompagnent un montage d'images d'époque colorisées et sonorisées de manière moderne. On sent que le cinéaste a dû voir au moins l'un des films de la série Apocalypse.

   Cependant, contrairement au travail réalisé par les Français, ce film-ci ne se présente pas comme une leçon d'histoire. Certes, les témoignages sont proposés dans l'ordre chronologique, de la déclaration de guerre au retour au pays, mais ils sont très peu (voire pas du tout) contextualisés (pas plus que les images). Du coup, l'accumulation peut lasser les spectateurs pas emballés par le fait de lire des sous-titres pendant plus d'une heure et demie. Ce documentaire est clairement destiné au public anglo-saxon.

   Il n'en est pas moins intéressant. A ceux qui en ont déjà vu d'autres, il n'apprendra pas grand chose... sauf peut-être qu'en 1914, le Royaume-Uni ne connaissait pas le service militaire. Le contingent envoyé en France fut d'abord constitué des militaires de carrière et de volontaires. C'est en 1916 que la conscription fut introduite.

   Les images, pour étranges qu'elles apparaissent avec cette colorisation artificielle, n'en sont pas moins souvent saisissantes. Il est important que les spectateurs réalisent à quel point cette guerre fut dégueulasse. Les soldats ont vécu dans des conditions que l'on qualifierait aujourd'hui d'inacceptables, entre la saleté, la faim, la soif, les rats, les poux et le bruit insupportable des canonnades. Rien que pour cela, ce film est utile. Il ne laisse pas non plus de côté la souffrance animale, l'exemple des chevaux étant le plus mis en valeur.

   Pour moi, les parties les plus intéressantes sont situées à la fin. Il y a tout d'abord la séquence consacrée aux relations entre les soldats britanniques et les prisonniers allemands, qui furent peut-être moins tendues que celles entretenues par les Français avec leurs adversaires directs. Il convient toutefois de se méfier des reconstitutions a posteriori.

   Plus forte encore est la séquence finale, qui va du contexte de l'annonce de l'Armistice au retour au pays, avec ses désillusions. C'est peut-être le passage le plus novateur, qui conclut intelligemment le film.