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samedi, 21 décembre 2019

J'ai perdu mon corps

   Le titre verbalise la pensée d'une main, que l'on découvre au début de l'histoire coupée de son corps d'origine. Ce film est donc la quête menée par cette main, qui commence par une évasion rocambolesque, le tout en images d'animation.

   Quel choc que ce film ! L'intrigue est racontée du point de vue de la main, considérée comme un être vivant, qui voit, qui ressent... et se souvient. C'est par son intermédiaire que l'on va découvrir les dessous de l'histoire, de l'enfance du possesseur de la main à... une fin que je ne raconterai pas. Deux types de retours en arrière nous sont proposés : ceux de l'enfance, en noir et blanc, et ceux du jeune adulte urbain, colorés.

   On découvre ainsi petit à petit la vie de Naoufel, fils de musiciens, dont le destin semble tracé : il sera concertiste... ou pas. Nous le retrouvons livreur (maladroit) de pizzas puis apprenti menuisier. Notons que les retours en arrière nous sont proposés quand la main entre en contact avec un objet qui lui évoque le passé, ou quand elle revient sur les lieux où a vécu Naoufel. Le périple de la main n'est pas sans danger. C'est une sorte de petit animal fragile, qui fait quelques mauvaises rencontres : des rats, un pigeon, un chien. Les animateurs la font se mouvoir tantôt comme une main réelle, tantôt comme un corps humain entier. C'est vachement bien fait !

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   Une lumière est apparue dans la vie tristounette de Naoufel : la bibliothécaire Gabrielle, rencontrée dans des circonstances improbables. Cette romance est ma foi plutôt bien menée. En terme d'émotion, je place quand même au-dessus du lot la séquence chez la mère au bébé, une pure merveille.

   La seule limite que je poserais à mon enthousiasme est une petite tendance au pathos, dans la scène de l'accident de voiture puis, enfin, quand on nous montre la perte de la main. Je trouve que le réalisateur joue un peu facilement avec les nerfs des spectateurs, d'autant que l'on sait ce qu'il va se passer.

   La fin est ouverte : l'auteur n'a pas voulu trancher entre le drame et le conte de fées, même si l'on sent qu'il penche plutôt d'un côté. Je vous laisse le soin de deviner lequel.

21:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Une splendeur en effet.
J'ai hâte qu'il sorte en DVD.
Je n'ai pas trouvé de pathos même lors de l'accident. Perdre sa main doit être une tragédie.
La scène de la rencontre et du bébé sont magnifiques.
Celle des rats fait peur.
L'évasion est un grand moment.
Un film riche.

Écrit par : Pascale | dimanche, 22 décembre 2019

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