samedi, 25 avril 2020
Jumanji : Bienvenue dans la jungle (VOD)
Comme vous pouvez le constater, je profite de la période de confinement pour accroître ma consommation d'oeuvres cinématographiques ambitieuses. J'ai choisi ce film-ci parce qu'en décembre dernier, j'ai beaucoup apprécié celui qui en constitue la suite (Jumanji : Next Level). La présence de Dwayne Johnson, Jack Black et Karen Gillan au générique n'est pas non plus étrangère à mon choix.
Les deux premières parties sont les moins intéressantes. Après nous avoir présenté la première victime du jeu surnaturel, on nous fait découvrir les quatre adolescents qui vont, à leur tour, être pris au piège... et c'est gratiné. Entre le sportif égocentrique et ingrat, l'intello coincée, le gamer et la pétasse narcissique, on nous livre une horrible brochette de têtes à claques caricaturales :
Pour diverses raisons, ils se retrouvent ensemble, en retenue (collés, si vous préférez). Dans la langue de Donald Trump, cela se dit "detention". Comme c'est poétique ! On est content quand ces figures pathétiques disparaissent de l'écran pour céder la place aux véritables héros de l'histoire, les personnages du jeu dans lesquels ils vont s'incarner :
Il sont tout aussi caricaturaux, mais plus réjouissants, avec pas mal d'autodérision. Ainsi, le gamer maigrichon se retrouve avec le corps de Dwayne Johnson (et son regard qui tue), l'intello coincée hérite de la plastique et de la maîtrise des arts martiaux de la bombasse, le sportif noir se retrouve en... Noir (mais scientifique... ça lui apprendra !). C'est avec la pétasse narcissique que les scénaristes ont été les plus imaginatifs : ils lui ont attribué le corps de Jack Black. C'est une source quasi inépuisable de gags, rarement d'une grande finesse...
Bref, on est dans le divertissement grand public, pas subtil en apparence, les effets spéciaux venant apporter un côté spectaculaire pas dégueulasse. Et puis, au fur et à mesure que l'intrigue progresse, les égoïstes découvrent les vertus de l'entraide et les coincés s'ouvrent au monde. On est en plein Bildungsroman ("roman de formation" ou "roman d'apprentissage"). Les épreuves font mûrir le groupe. Quand on retrouve les ados, à la fin, ils sont nettement moins exaspérants. Cela confirme que le genre de ce film est bien la science-fiction !
21:55 Publié dans Cinéma, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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