jeudi, 09 juillet 2020
Lucky Strike
Le titre de ce film noir sud-coréen fait bien entendu référence à une marque de cigarettes (que l'un des personnages considère comme son porte-bonheur). C'est aussi une allusion aux "coups du sort" qui surviennent à plusieurs reprises, bouleversant l'intrigue.
A première vue, rien ne semble relier l'employé du sauna, la prostituée, le fonctionnaire des douanes, le prêteur sur gages crapuleux et la femme de ménage de l'aéroport. En fait, si : un sac de pognon, qui doit contenir l'équivalent de 500 000 dollars. De quoi refaire sa vie... à condition d'être prêt à tuer ?
A partir de là, le puzzle se met en place. Dans un premier temps, on ne comprend pas tout. Il faut un peu se triturer les méninges, tout en profitant des scènes, qui ont souvent un arrière-plan comique. On est dans la caricature, façon Pulp Fiction. Un spectateur français y percevra aussi des références aux vieux polars de l'après-guerre, style Les Tontons flingueurs et Touchez pas au grisbi.
A qui appartient réellement ce sac de voyage griffé ? Quel est le corps découvert en morceaux ? Qui est l'homme écrasé par un bus ? Et cet autre, renversé par une voiture ?
Aux personnages du début vont s'ajouter une gérante de bordel, un flic très intrusif, le cousin du fonctionnaire, un tueur au couteau (anthropophage), une petite frappe chinoise et le patron du sauna. Tout ce joli monde joue sa partition, dans une ambiance souvent nocturne, propice à tous les crimes et toutes les trahisons.
Notons que quand ils ne sont pas horriblement cruels, les personnages masculins sont principalement lâches. Les personnages féminins sont (pour moi) plus intenses, en particulier celui de la gérante du bordel, qui se révèle très tenace et pleine de surprises.
Cela ne va pas révolutionner le cinéma, mais j'ai passé un très bon moment.
12:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
C'est compliqué, sitôt vu sitôt oublié mais effectivement on passe un bon moment.
Écrit par : Pascale | mardi, 14 juillet 2020
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