mercredi, 23 juin 2021
Un Homme en colère
Cet homme est Patrick Hill, le nouvel employé d'une société de transport de fonds. Au début de l'histoire, on se demande ce que peut bien vouloir dire le titre. "H", comme le surnomment ses collègues, est du genre mutique, pas emporté... du moins tant qu'on ne le menace pas. (Ce personnage de baroudeur peu causant est taillé sur mesure pour Jason Statham, qui n'a ainsi que peu de répliques à prononcer.) Évidemment, ce type un peu spécial n'est pas là par hasard...
Plusieurs retours en arrière permettent aux spectateurs de comprendre le contexte, en particulier de l'événement clé, l'attaque d'un fourgon blindé par laquelle débute l'histoire. On va voir cette séquence sous trois angles différents. La première fois, on suit les convoyeurs, avec caméra à l'intérieur du fourgon. La deuxième fois, on découvre quel est le lien entre le héros et ce braquage. La troisième fois, on nous présente l'équipe de "molosses" qui a réalisé le coup.
Cette première partie témoigne d'un incontestable savoir-faire. Aux manettes, Guy Ritchie (qui, jadis, avait fait débuter Statham dans Arnaques, crimes et botanique) varie les plans et les angles de vue. Cela donne un film d'action rythmé, quasiment sans temps mort, dont l'apogée se situe dans le super-braquage monté par l'équipe de "molosses".
La vengeance à l'oeuvre rappellera quelque chose aux spectateurs français... puisque ce film est un remake du Convoyeur, de Nicolas Boukhrief. À Albert Dupontel, Jean Dujardin, François Berléand et Julien Boisselier ont succédé Statham, Jason Donovan, Josh Hartnett et Scott Eastwood. Le héros-justicier se montrant redoutablement efficace au combat (plutôt avec des flingues), on ne peut pas ne pas faire le lien avec le récent Nobody.
En dépit de l'habileté de Guy Ritchie à mettre en scène et utiliser les véhicules, j'ai trouvé cet Homme en colère moins bon que Nobody : il n'y pas une once d'humour et quasiment pas d'émotion réelle dans ce film sous tension. Il n'en constitue pas moins un très bon divertissement pour les amateurs du genre.
00:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Statham... JAMAIS.
Écrit par : Pascale | vendredi, 25 juin 2021
Rebonjour Henri Golant, comme toi, j'ai préféré Nobody pour son humour. Bonne journée.
Écrit par : dasola | dimanche, 27 juin 2021
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