mercredi, 21 juillet 2021
Old
C'est ma première séance en mode "passe sanitaire". (Le mien est au format papier, scanné sans problème à la caisse du cinéma.)
Le début est des plus classiques. Plusieurs familles débarquent dans un hôtel de luxe, sur une île des Caraïbes. On suit plus particulièrement le couple formé par Guy et Prisca, (interprétés par Gael Garcia Bernal et Vicky Krieps). Leur mariage bat de l'aile, ce qu'ils essaient de cacher à leurs enfants, Maddox et Trent, âgés de onze et six ans... au début de l'histoire.
... parce que ce petit monde va vieillir. Un matin, certains des clients de l'hôtel se voient proposer une excursion sur une plage très privée, connue de quelques initiés. Seuls des clients triés sur le volet bénéficient de ce privilège... on comprendra plus tard pourquoi.
Les protagonistes auraient dû se méfier : le minibus qui les conduit à l'entrée de la grotte menant à la plage secrète n'est pas conduit par n'importe qui : M. Night Shyamalan lui-même ! (Il se permet d'autres clins d'oeil dans la suite de l'histoire.)
Une fois qu'on a compris ce qu'il se passe sur cette plage, cela devient passionnant. Le réalisateur joue de tous les effets du vieillissement, qu'il touche les enfants, les jeunes adultes comme les personnes âgées... et même un chien ! On bascule parfois dans l'horreur et le grotesque, toujours sur fond de mystère. Même quand on a compris ce que les "plagistes" ont en commun, il reste des zones d'ombre.
Combien arriveront à s'échapper de la plage ? Comment peuvent-ils y parvenir ? La suite de l'intrigue y répond, tout en abordant des thématiques plus familiales : la peur du vieillissement et de la mort, la crainte de voir ses enfants grandir trop vite, la solidité plus ou moins grande des couples... (Lesquels sont réellement prêts à vieillir ensemble ?) sans oublier le sempiternel choix des victimes d'un complot / enlèvement / enfermement : vaut-il mieux jouer sa carte perso ou se montrer solidaire les uns des autres ?
Contrairement à ce qu'on a pu voir dans d'autres films de Shyamalan, il ne laisse guère subsister de mystères à la fin. Les spectateurs un peu mous du bulbe apprécieront sans doute cet effort didactique... tout comme la production, qui semble avoir un peu tordu le bras du réalisateur, afin qu'il ne perturbe pas trop le public.
22:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Bravo de lui trouver toutes ces qualités. J'ai trouvé ça très con.
Rufus Sewell souvent au fond de l'image comme si MNS ne parvenait à l'intégrer à l'histoire... Et je ne sais pas comment dire mais le temps de réaction des personnages m'a paru incongru.
La fin de la bimbo qui manque de calcium m'a bien fait rire.
Écrit par : Pascale | samedi, 24 juillet 2021
J'ai moi aussi ri à la vision de ce qu'était devenue la "bimbo".
Je suis plus indulgent que toi avec le film : en dépit de ses défauts, j'y retrouve la "patte" Shyamalan... et cela suffit à mon plaisir.
Écrit par : Henri G. | lundi, 26 juillet 2021
Les commentaires sont fermés.