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dimanche, 19 décembre 2021

Spider-Man : no way home

   Plutôt que "pas de retour à la maison", il aurait mieux valu intituler ce film "Spider-Man et le multivers", ce qui aurait été plus classe et (surtout) plus conforme au contenu... même si (sans trahir un secret d'État) je peux annoncer qu'à la fin, la situation du héros n'est plus celle du début. Il ne va pas retrouver l'exact monde dont il est parti.

   En attendant cette conclusion, l'histoire commence sur le mode comique. Une fois son identité secrète révélée, Peter Parker doit affronter le harcèlement des réseaux sociaux et des chaînes d'information en continu. S'en suit une folle échappée avec sa M-J. C'est franchement emballant et drôle. Les deux tourtereaux forment un joli couple.

   Cela se gâte quand le héros retrouve Docteur Strange. Autant j'ai eu plaisir à voir débarquer Benedict Cumberbatch, autant le tour pris par la caractérisation du personnage de Parker m'a agacé. Clairement, les scénaristes ont misé sur le côté adolescent, un peu immature et capricieux. (Fort heureusement, tous les ados ne le sont pas.) Évidemment, Parker va faire une grosse bêtise... mais une bêtise que, dans un premier temps, il contribue à réparer. (Superbe séquence de combat autour d'un pont à la clé.) C'était compter sans cette bonne vieille tante May qui, dans cette version des aventures, a les traits de Marisa Tomei. Elle est un peu "bobo gaucho", la tante May. Elle met de drôles d'idées dans la tête du jeune homme, du genre que même un criminel endurci peut être "soigné" et que donc ô grand jamais il ne faut l'envoyer à la mort, même si c'est celle qu'il a connue dans le passé.

   Ici, le propos se fait politique. Le film se place clairement sous la bannière progressiste (multiculturaliste), de surcroît adversaire de la peine de mort. Même si d'autres idées ont voix au chapitre dans l'intrigue (surtout quand on constate les dégâts provoqués par le choix de Parker), au final, la "ligne politique" est tenue.

   Cette incursion dans un débat sensible aux États-Unis est d'autant plus surprenante que l'écrasante majorité des quelque 150 minutes que dure le film est plutôt consensuelle. Entre amours adolescentes (chastes), amitié fidèle et espoir de réussite par les études, on ne peut pas dire que l'anticonformisme soit de mise.

   Au niveau du jeu des acteurs, sans surprise, c'est stéréotypé. Pas facile de faire éclater son talent devant un fond vert. Dans ce domaine, j'ai trouvé deux des vieux routiers assez convaincants : Alfred Molina (qui semble avoir vraiment aimé incarner Docteur Octopus) et Willem Dafoe, le plus ambigu de tous en Norman Osborne / Bouffon Vert.

   En parlant de vieux routiers... il ne faudrait pas que j'oublie les prestigieux anciens. Sachez, chers (potentiels) spectateurs, que, pour le prix d'un billet, vos aurez droit non pas à un, ni même à deux, mais à trois Spider-Man ! Cette improbable rencontre est chouette à voir, bien mise en scène et elle débouche sur une époustouflante séquence de combat final autour de la Statue de la Liberté.

   Même si je commence à me faire un peu vieux pour ce genre de "marvelleries", j'ai apprécié le spectacle.

   P.S. I

   Comme de coutume, il convient de ne pas quitter la salle trop tôt. Le générique de fin est interrompu par une scène faisant allusion à Venom 2. Il se confirme que Spider-Man va avoir un nouvel antagoniste...

   P.S. II

   Quand il n'y en a plus, il y en a encore ! Au bout du bout, ces coquins de producteurs ont demandé aux monteurs de glisser une assez longue séquence finale, qui indique que le prochain Docteur Strange est déjà tourné. (Sa sortie est programmée pour mai 2022.)

14:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Ah le spoilage ! La surprise que tu révèles fait partie du plaisir que j'ai ressenti à voir ce film et je suis contente de ne pas l'avoir su avant.
Pour l'aspect politique je te laisse le développer car ça me dépasse complètement tout comme l'aspect scientifique que je laisse à un autre "collègue" blogueur. Pour moi c'est du divertissement et je laisse mon cerveau à l'entrée.
Contrairement à toi, même si c'est sûr, briller devant un écran vert doit être difficile, je trouve Zendaya pas bonne du tout ( je parle de son jeu). Pour l'instant elle se contente d'être le faire valoir de super héros ( Peter , Paul...). L'ami Ned, le gros asiatique de service est INSUPPORTABLE.
Par contre je trouve Tom Holland excellent et attachant.
Le Strange Docteur se contente d'agiter son machin qui fait un cercle lumineux mais j'adore Benedict.
Les grimaces de Dafoe me fatiguent.
Bref, j'ai passé 150 agréables minutes mais pas de quoi faire une standing ovation.

Écrit par : Pascale | lundi, 20 décembre 2021

Je n'ai pas lu grand chose avant d'aller voir le film, mais j'avais compris que la production avait déployé des efforts considérables pour augmenter le nombre de "guests". J'attendais avec impatience de voir surgir les anciens "Spidey"... et, pour info, mon préféré est Tobey Maguire.

Comme toi, je trouve les deux "meilleurs amis" du héros (le vrai et le faux) plutôt insupportables... mais je crois que la production a d'abord songé à remplir son quota de minorités, tout en ajoutant un personnage censé être comique.

Concernant Zendaya, je suis moins sévère que toi. On lui accorde peu d'espace et de texte, face aux protagonistes masculins. Je trouve qu'elle est bien assortie à Tom Holland.

Écrit par : Henri G. | lundi, 20 décembre 2021

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