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mercredi, 22 décembre 2021

La Panthère des neiges

   Ce documentaire est issu d'images (fixes et mobiles) prises pendant plusieurs semaines au Tibet. Deux hommes sont à l'écran : le photographe animalier Vincent Munier (charismatique) et l'écrivain-baroudeur Sylvain Tesson, dont je recommande vivement la lecture du livre Dans les forêts de Sibérie, adapté au cinéma il y a un peu plus de cinq ans. Une troisième personne est à l’œuvre, derrière la caméra (ce qu'un spectateur un tant soit peu attentif aura compris). Il s'agit de Marie Amiguet, à laquelle on doit la photographie de La Vallée des loups.

   L'objectif affiché de l'expédition est la rencontre (à distance, bien sûr) de la panthère des neiges, un superbe et mystérieux animal, roi du camouflage, parfois photographié sans que l'humain manipulant l'appareil ne se soit rendu compte de sa présence. Ce fut d'ailleurs le cas de Vincent Munier par le passé : on voit à l'écran cette fameuse photographie, centrée sur un faucon (crécerelle, je crois), dans le coin de laquelle se détache (pour peu qu'on concentre son regard sur cette partie de l'image) le haut du corps d'une panthère des neiges, qui s'était fondue dans le paysage rocailleux. Saisissant !

   (Aux amateurs du genre, je rappelle qu'on peut apercevoir le félidé dans Nés en Chine, un superbe documentaire produit par Disney il y a un peu plus de quatre ans.)

   En attendant d'atteindre son Graal, le duo masculin crapahute entre montagnes et steppes, s'arrêtant à plusieurs reprises pour se mettre à l'affût : rester immobiles, (presque) silencieux et le moins visibles possible pour avoir une chance de capturer le mouvement des animaux sauvages peuplant la région.

  On va ainsi successivement rencontrer des oiseaux (rapaces et non rapaces), des cervidés, des yaks, des antilopes, des bharals, des rongeurs, un étonnant chat sauvage, appelé chat de Pallas (dont les pattes ont la teinte du sol et le pelage celle des rochers)... et un renard du Tibet, qui semble avoir les yeux bridés ! Réalité ou autosuggestion ? Comparez-le à son cousin d'Europe :

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   La nature est belle, certes, mais elle est cruelle. Le chat sauvage boulotte un oisillon qui a trop tardé à quitter le sol, tandis que le renard arrive à extirper un rongeur d'une galerie ! (Séquence animation.)

   Les humains eux-mêmes ne sont pas à l'abri. Notre duo de routards fait ainsi une rencontre inattendue... et périlleuse : une famille d'ours (sans doute une mère avec ses deux petits... déjà grands). Sagement, quand ils se rendent compte qu'ils ont été repérés et que les plantigrades s'approchent, ils décident de rebrousser chemin. (Séquence émotion.)

   Et la panthère dans tout ça ? On va finir par la voir, rassurez-vous. Les premières images sont prises par une caméra à détection de mouvements, laissée devant l'entrée d'un canyon qu'on suppose très fréquenté (surtout la nuit). Une panthère des neiges finit par passer devant... et nous faire un petit numéro.

   Persévérants, les explorateurs de la nature finissent par en voir une, en vrai, en direct. Je ne vais pas raconter dans quelles circonstances, mais sachez que l'animal a perçu la présence des humains. À un moment, je crois même qu'il a pris la pose, à distance, regardant la caméra qui le filmait. Magnifique ! (Séquence jubilation.)

   P.S.

   Restez bien à la fin du film. Le générique est agrémenté d'images bonus. En complément, je recommande le numéro de ce mercredi de l'émission "La Terre au carré", consacré au film et à son tournage.

22:17 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Un film magnifique qui m'a envahie de bonheur.

Écrit par : Pascale | jeudi, 23 décembre 2021

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