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mardi, 08 février 2022

La Place d'une autre

   Au cours de la Première Guerre mondiale, une infirmière d'origine modeste se retrouve, à proximité du Front Ouest, dans une bâtisse, en compagnie de soldats (français) blessés, d'un médecin militaire et d'une civile qui a quitté la Suisse à cause de la mort de son père. Soudain, un obus frappe le bâtiment, ouvrant le champ des possibles...

   Le fond de l'intrigue est social... et culturel. C'est l'amour de la lecture qui permet à l'imposture de fonctionner... et à la transfuge sociale de changer de vie. C'est aussi une histoire de femmes, entre la notable âgée, riche, guindée mais au cœur ouvert (Sabine Azéma, malicieuse et impeccable), l'ancienne infirmière qui cherche sa place (Lyna Khoudri, un peu effacée) et la fille de bourgeois déclassée qui veut retrouver un rang qu'elle estime digne d'elle (Maud Wyler, chargée d'incarner une victime antipathique).

   Le début a pour fonction de faire comprendre aux spectateurs ignorants quelle était la précarité de la situation des jeunes femmes pauvres au début du XXe siècle. Sans perspective scolaire (à une époque où les enfants du peuple doivent, à moins d'être très doués, se contenter au mieux d'un certificat d'études), soumises au harcèlement sexuel, sombrant dans la mendicité voire la prostitution, les jeunes prolétaires n'ont pas la vie facile. Dit comme cela, l'impression est celle d'un tableau misérabiliste. Il n'en est rien. Tout est suggéré par petites touches. De la même manière, la séquence de guerre parvient à transmettre l'essentiel, avec une étonnante économie de moyens. Certains trouveront ça un peu cheap. Moi, j'ai apprécié.

   La mise en scène de la relation qui naît entre la lectrice et son employeuse est hyper classique. On est dans le "qualité française". Les dialogues sont parfois trop littéraires. Je me suis quand même un peu inquiété quand est survenu le coup de théâtre que tout le monde attendait. Je trouvais qu'il arrivait trop tôt... eh bien les scénaristes ont trouvé de quoi relancer l'intrigue.

   C'est une belle histoire, qui se laisse regarder avec plaisir.

22:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Une petite déception pour moi. D'autant que la BA en révèle beaucoup trop et il aurait été plus subtile et inconfortable que la revenante soit une personne sympathique. Là, on a juste envie qu'elle dégage bien que ce qu'elle vive soit atroce.

Écrit par : Pascale | jeudi, 10 février 2022

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