mercredi, 27 avril 2022
Un Talent en or massif
Nicolas Cage coproduit ce film autoparodique, consacré à un acteur encore célèbre, qui connut naguère son heure de gloire, mais se contente désormais d'aligner les productions plutôt bas-de-gamme, qui ne lui assurent plus le même train de vie qu'auparavant. Du coup, le gars, que son épouse vient de quitter, se sent vieillir, à cours de moyen... sous le regard de sa fille adorée qui semble le trouver de plus en plus ringard. (La séquence liée à l'anniversaire est particulièrement pathétique.)
Le début est vraiment savoureux. Cage (dont je me suis toujours demandé s'il aurait eu la même carrière s'il n'avait pas été un Coppola) est très bon en has been, qui enchaîne les déconvenues. Notons toutefois qu'à intervalle régulier, il se ménage quelques scènes qui témoignent de son talent. Le meilleur intervient quand il dialogue avec la version jeune de lui-même, incontestablement plus fringante.
Pour échapper à la lose, Cage (le personnage) accepte la proposition d'un milliardaire espagnol douteux... qui se révèle être un fan. Entre les deux hommes naît une drôle de complicité (qui tend vers une bisexualité non assumée). La mise en scène maintient longtemps le doute quant à savoir lequel en cache le plus à l'autre.
Bien évidemment, cette histoire de fête d'anniversaire va déraper, d'autant que Cage (le personnage) est prié de faire l'agent secret (pour de vrai) pour la CIA. Cela devient du grand n'importe quoi, les spectateurs étant censés laisser leur souci de vraisemblance au vestiaire.
Bref, l'acteur sur le retour et papa bedonnant (re)devient un homme d'action, épaulé par des compères à peine moins amateurs que lui. Quand on supporte Cage (et sa moumoute) et qu'on accepte le principe de dérision, on suit avec plaisir des péripéties dont on se doute qu'elles ne peuvent pas mal finir.
Ce sera assez vite oublié, mais j'ai passé un bon moment.
P.S.
Sans être aussi dithyrambique que certains personnages du film, je partage néanmoins leur affection pour le film Paddington 2, l'un des running gags de l'intrigue.
14:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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