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samedi, 14 janvier 2023

Année zéro

   Je viens d'achever le visionnage du quatrième et ultime épisode de cette mini-série fantastique (intégralement disponible sur ma Box, alors que seuls les deux derniers épisodes sont gratuitement accessibles sur le site du diffuseur, M6), qui associe le polar, les intrigues sentimentales à un événement surnaturel : le 31 décembre 2023, à minuit, trois personnages se retrouvent bloqués dans l'ascenseur d'un hôpital... et ramenés un an en arrière.

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   A gauche se trouve Juliette, une policière venue chercher les affaires de son mari, décédé sur une table d'opération, à cause croit-elle de la maladresse du chirurgien, Marc, époux de sa voisine d'ascenseur, Anna. Celle-ci vient de trouver son mari, qui a été assassiné dans son bureau... mais par qui, mystère. A droite est placé Cédric, le meilleur ami du couple, un ambulancier qui a noué une relation forte avec une victime d'accident de la route.

   Quand les trois personnages émergent de l'ascenseur, ils débarquent dans le hall d'entrée de l'hôpital, où le personnel fête le 1er janvier... 2023. Donc le chirurgien est encore vivant, tout comme le mari de la policière... mais Cédric n'a pas encore rencontré la femme de sa vie. Les trois héros vont essayer d'améliorer le passé récent, tout en menant leur petite enquête sur le potentiel assassin de Marc, quelqu'un qui travaille à l'hôpital et semble être responsable de récentes morts inexpliquées.

   Le premier épisode nous présente d'abord les principaux personnages, dans le "présent" d'origine (le 31 décembre 2023 et les semaines qui l'ont précédé). Chaque héros est confronté à une situation de crise : un mariage foutu pour Anna, le veuvage et une carrière en demi-teinte pour Juliette, le handicap pour Cédric. Les acteurs sont convaincants, en particulier Emilie Dequenne, Marc Riso, Elisa Erka et Loup-Denis Elion. Je suis moins convaincu par Claire Keim, peut-être parce que j'ai trouvé son personnage plutôt antipathique.

   Après l'incident de l'ascenseur, ce sont les contrastes (changements) entre le nouveau présent et celui du début qui sont mis en évidence. C'est accentué dans le deuxième et le troisième épisodes, avec les conséquences de l'action des protagonistes. On retrouve la mise en scène d'un "effet papillon", moins brillamment toutefois que dans le récent Tourbillon de la vie.

   Si, à la toute fin du deuxième épisode, il ne reste guère de doute sur l'identité de l'auteur des meurtres, l'incertitude demeure sur ses motivations (révélées seulement au cours du quatrième volet). Le suspens porte sur la capacité des "rescapés du futur" à changer le cours de l'année 2023... et sur le rôle d'une quatrième personne qui, d'une manière que je me garderai bien de révéler, a aussi été projetée dans le passé.

   C'est globalement bien fichu, prenant, pas mal réalisé du tout. A l'écran, quand une scène du nouveau présent est le résultat d'un changement initié par l'un des héros, le passé ressurgit soudain, encadré de flou. J'ai bien aimé le procédé.

   L'histoire se conclut sur une pirouette, qui semble indiquer qu'une suite est prévue.

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