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jeudi, 09 février 2023

La Famille Asada

   C'est l'histoire d'une famille japonaise atypique, un peu loufoque... qui existe dans la réalité. Cela commence par une veillée funèbre, celle du père, qui a transmis sa passion de la photographie à son fils cadet, Masashi.

   Ce père n'est pas le personnage principal (c'est le fils), mais il a été le déclencheur. C'est en voulant réaliser le rêve d'enfance  de celui-ci que le fils cadet se découvre une passion et un certain talent pour la prise de vues. Le père a renoncé à ses ambitions professionnelles pour devenir un homme au foyer. Il s'est occupé des enfants, est devenu un cuistot hors pair, permettant à son épouse de progresser dans son emploi d'infirmière (en chef).

   Le début m'a fait un peu peur. J'ai craint qu'on ne s'oriente vers un portrait de famille boursouflé de civilité qui, pour un Occidental, peut passer pour de l'obséquiosité. Fort heureusement, l'humour arrive assez vite et l'on s'éloigne (un peu) de l'ambiance de politesse excessive.

   J'ai beaucoup aimé la mise en scène du sens de l'autodérision de cette famille, qui se fait photographier en groupe de soulards, en yakuzas, sportifs, super-héros d'opérette, à l'hôpital... Le fils cadet devient plus sympathique quand on découvre les difficultés qu'il rencontre pour percer. Le film devient franchement touchant quand il montre les premiers clients privés de Masashi, des familles auxquelles il apporte du réconfort grâce à son art, du "trio au cerisier" jusqu'au "quatuor à l'arc-en-ciel".

   Le film prend une autre dimension quand survient la catastrophe de Fukushima. Le photographe délaisse son appareil pour devenir bénévole. Faute de sauver des vies, il travaille à préserver et restaurer des milliers de clichés de famille, retrouvés par les secouristes dans les albums échoués au détour d'une rue ou dans les décombres d'une maison effondrée. Les rencontres que fait le héros sont diverses. Elles sont sources d'émotions supplémentaires, mises en scène avec retenue. (Ah, si seulement les cinéastes occidentaux retenaient cette leçon de pudeur !)

   On se dirige tout doucement vers une fin qui nous ramène au début. C'est alors que survient un coup de théâtre, que je n'avais pas du tout senti venir. Il confirme que les auteurs de ce film sont bien à l'image de cette famille : farfelus !

   C'est incontestablement l'un des meilleurs films de ce début d'année 2023.

19:46 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

QUEL BONHEUR ce film !
Finir dans un éclat de rire, je ne m'y attendais pas du tout non plus.
C'est malin, subtil et très beau.

Écrit par : Pascale | samedi, 11 février 2023

Oui, quel bonheur (malgré les drames) ! C'est exactement ce que j'ai pensé.

Écrit par : Henri G. | samedi, 11 février 2023

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