mardi, 20 juin 2023
Transformers - Rise of the beasts
Dans ma jeunesse, je n'avais pas accroché à la série animée consacrée à ces étranges Autobots (des robots qui prennent la forme de véhicules : voitures, camions... voire avions). Des années plus tard, je ne m'étais donc pas précipité au cinéma quand les personnages avaient accédé au grand écran. J'ai tenté l'aventure de ce reboot, à une séance en version originale sous-titrée.
Ce dernier long-métrage reste dans la tradition de ce qui a fait le succès (de la plupart) des films : de très bons effets spéciaux, de l'aventure et des tranches d'humour d'une finesse contestable. Dans cet opus, c'est le personnage de Mirage qui joue le rôle d' « usine à vannes »... et, ma foi, il le fait bien. (Dans la V.O., il a la voix de Pete Davidson, un humoriste spécialiste du "seul en scène".)
Ses interactions avec son « humain de compagnie » (le latino noir Noah Diaz) sont bien mises en scène... et, des deux, c'est le personnage du robot qui est le plus farfelu. Le jeune humain a sans doute dû mûrir précocement, parce qu'il a en charge un frère handicapé. Toutefois, les relations entre les deux frangins, telles qu'elles nous sont montrées, collectionnent les clichés.
Mais c'est avec deux autres catégories de personnages que le film commence, dans un passé (futur ?) lointain : les Maximals (sorte de version améliorée des Autobots) et les Terrorcons (des robots dévoyés, passés au service d'une entité malfaisante, Unicron). Leur lutte a pour enjeu le contrôle d'un mystérieux objet, conférant de gigantesques pouvoirs... et qui finit caché quelque part, sur Terre.
C'est là que les humains entrent en jeu. Noah va former un improbable duo avec une jeune archéologue, Elena. Est-il nécessaire de préciser qu'elle est afro-américaine ? Peut-être, si l'on ajoute que les deux héros, issus des minorités visibles, nous sont montrés victimes de discriminations de la part de Blancs : la candidature de Noah à un emploi est rejetée de manière méprisante et Elena la stagiaire sert de faire-valoir à sa patronne. Ce manque de nuance est assez déplaisant, mais je pense qu'il vise à satisfaire le public états-unien visé : les jeunes issus d'au moins une minorité (ainsi aussi, sans doute, que les jeunes Blancs urbains qu'on culpabilise depuis des années avec le discours woke). J'ai tout de même apprécié qu'au début, lors de leur rencontre, les deux héros commencent par se méfier l'un de l'autre, chacun pensant d'abord à sa pomme quand le musée est pris d'assaut.
Sans surprise, ceux qui au départ ne s'apprécient guère vont finir par coopérer, pour pouvoir vaincre les méchants. Humains, Autobots et Maximals unissent leurs efforts, de manière spectaculaire, face à des ennemis qui paraissent d'abord invincibles. C'est une autre faiblesse du film (commune hélas à beaucoup de grosses productions, comme le dernier Gardiens de la galaxie) que de placer ses héros au bord du gouffre, face à un problème en apparence insoluble, avant de les faire triompher de ceux dont auparavant rien ne laissait supposer qu'ils pouvaient les vaincre.
La baston finale (presque entièrement numérique) mérite le détour, mais il vaut mieux avoir laissé sa rationalité au vestiaire. Les invincibles du début se font finalement un peu trop rapidement dézinguer, pendant que les humains échappent miraculeusement à la mort... et la Terre à la destruction.
Ceci dit, c'est bien mené. On ne s'ennuie pas et l'action est bien dosée : cela va moins vite que dans le dernier Spider-Man... mais c'est moins hilarant.
11:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Sans moi.
Écrit par : Pascale | mercredi, 21 juin 2023
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