samedi, 30 septembre 2023
Max à Sandhamn
Arte vient à peine de diffuser le deuxième épisode (Esther) de la neuvième saison de Meurtres à Sandhamn que le dixième a été mis en ligne, par la chaîne franco-allemande.
Une fois n'est pas coutume (ces dernières saisons), son titre, Max, ne fait pas référence à l'une des victimes ou à une personne disparue, mais au tueur. On a pu apercevoir celui-ci lors des épisodes précédents, en train d'observer, de suivre ou de prendre en photographie certains des protagonistes. Il va s'en prendre à eux. C'est l'originalité de cette histoire, durant laquelle policiers et magistrate sont en danger.
Cela change un peu du ronronnement qui s'était installé ces dernières saisons. L'univers un brin bobo de cette région touristique du Sud de la Suède, où juges, avocats, médecins, chefs d'entreprises, cadres supérieurs et officiers de police se fréquentent, est menacé par l'intrusion violente d'un élément perturbateur... lui-même perturbé.
On comprend assez vite que Max a pour but d'assouvir une vengeance. Il est issu d'une famille de la petite classe moyenne, est d'apparence ordinaire et exerce une activité sans prestige intellectuel. Mais il est déterminé et bien organisé. La manière dont certains personnages vont tomber dans les mailles de son filet, sans être très originale, est bien mise en scène.
La séquence la plus "flippante" (comme disaient les djeunses naguère) est pour moi la première, nourrie d'angoisse et d'incertitude, sans effets spéciaux, juste avec des décors, un peu de musique, un montage efficace et le jeu de l'acteur qui incarne le tueur.
Le concernant, les scénaristes ont toutefois évité de tomber dans les travers de certaines productions d'outre-Atlantique (comme Esprits criminels), qui font de leurs tueurs des sortes de "génies du mal". Ici, Max est terriblement efficace et menaçant... mais son action est parfois enrayée par un événement inattendu : une personne qui sort d'une pièce censée être vide, l'arrivée d'un vigile dans un parking, l'inattendue débrouillardise d'une cible qu'on pense facile...
J'ai beaucoup aimé cet épisode, même si j'ai trouvé la fin trop mélo avec, de surcroît, un cliffhanger qu'on sent venir à des kilomètres... mais on nous prépare une saison 10. Bonne nouvelle !
PS
Deux références francophones sont perceptibles dans cet épisode : Jacques-Yves Cousteau (lié à un personnage qui n'apparaît pas à l'écran, mais qui joue un rôle important) et Hergé (à travers l'album L'Ile noire, dont je laisse à chacun.e le plaisir de découvrir quel lien il entretient avec l'intrigue).
12:01 Publié dans Télévision, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : médias, télévision, télé, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Commentaires
Bonjour Henri Golant, je donne ma langue au chat pour les deux références francophones. J'ai vu l'épisode hier et je ne sais pas. Bonne journée.
Écrit par : dasola | vendredi, 06 octobre 2023
Le première référence francophone est celle à Jacques-Yves Cousteau, plus précisément à son Encyclopédie, dont le tome 10 s'intitule "Mammifères et oiseaux de mer". C'est le livre que le frère du (futur) tueur voulait terminer et ce qui l'a poussé à rester dans le jardin public norvégien, pendant que la famille se rendait au musée. L'anecdote est racontée par Max au policier qu'il a fait prisonnier.
La référence à "L'Ile Noire" intervient plus tard. L'assistant de la procureure travaille en solo sur sa première affaire, un cambriolage survenu dans une jardinerie. Il ne le sait pas encore, mais cette enquête est liée à l'enlèvement du policier (qu'il ignore) et au projet d'attentat contre le commissariat. Outre de l'engrais (susceptible d'être utilisé dans la fabrication d'une bombe), le voleur s'est emparé de chloroforme (pour endormir ses cibles). Dans la bande dessinée d'Hergé, Tintin en subit les émanations dans le repaire des faussaires, quand il s'est réfugié dans une pièce où sont stockées des bouteilles de chloroforme, brisées par les balles tirées contre le journaliste.
Au cours de l'échange téléphonique, la procureure corrige son adjoint, qui croit se souvenir de la présence de la Castafiore dans cette aventure, ce qui est faux. Sous le pinceau d'Hergé, elle est apparue pour la première fois dans l'album suivant "L'Ile Noire" : "Le Sceptre d'Ottokar".
Écrit par : Henri G. | samedi, 07 octobre 2023
Les commentaires sont fermés.