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vendredi, 10 janvier 2025

Criminal Squad : Pantera

   Pour profiter pleinement de ce film d'action moulé à la louche, roulé sous aisselles, il n'est pas nécessaire d'avoir vu le premier volet, sorti il y a sept ans.

   En revanche, je conseille de choisir une séance en version originale sous-titrée, le plurilinguisme des dialogues contribuant au sel de l'intrigue. Pensez donc : les deux "héros" sont citoyens états-uniens (parlant donc l'anglo-américain, leurs tentatives dans d'autres langues se révélant en général pathétiques), ils vont s'associer avec de redoutables braqueurs originaires des Balkans (parlant le serbo-croate... et sans doute inspirés de la bande des Pink Panthers), se retrouver confrontés à une mafia italienne (pudiquement appelée Octopus...), le tout se déroulant d'abord à Anvers (avec quelques Flamands, pas roses du tout), puis à Nice (en fait aux Canaries, mais bon, on va pas chipoter...).

   Du coup, on entend souvent causer dans la langue de Molière François Bayrou, par d'authentiques acteurs francophones... et par d'autres, s'exprimant dans ce qu'on appelle parfois "le français de Hollywood", qui peut passer pour du français pur jus aux oreilles d'un public anglo-saxon qui n'est jamais venu en vacances dans l'Hexagone.

   Deux braquages sont au cœur de l'intrigue. Le premier n'est qu'un avant-goût, mais il est efficacement mis en scène. Toutefois, avant qu'on nous serve le plat de résistance de ce film (la séquence du second braquage, vraiment très réussie), il faut attendre un peu et supporter plusieurs scènes plus ou moins bien jouées/dirigées. On a ainsi droit à quelques idées reçues sur les Frenchies (en retard à leurs rendez-vous, bouffeurs de croissants, obnubilés par le football et pas très futés). Quelques traits d'humour font mouche, mais le bilan global est plus que mitigé.

   C'est un peu à l'image de la distribution. Gerard Butler (qui coproduit le film, notamment avec le rappeur 50cent...) ne cesse de décliner physiquement. Resplendissant jadis dans 300, il avait encore de l'allant dans La Chute de Londres, beaucoup moins dans La Chute du président et Mayday. Il est désormais proche de la clochardisation. Le réalisateur Christian Gudegast filme avec putasserie gourmandise l'ancien héros qui a perdu de sa superbe... et qui doit désormais compter au moins autant sur son intellect que sur son physique. C'est pas gagné...

   Fort heureusement, il est bien entouré. Plusieurs seconds rôles sont incarnés par des vedettes de MMA, musculeuses et teigneuses comme il faut... la plus redoutable étant pourtant Jovanna, une organisatrice aussi séduisante qu'intelligente et déterminée, interprétée par Evin Ahmad, peut-être la révélation de ce film, où elle fait chavirer le cœur de quelques gros bras (sans parler de ceux des spectateurs masculins de la salle).

   Complot, faux-semblants, cascades, gadgets numériques et poursuite en voiture sont au programme. On ne s'ennuie pas... mais l'on se désole de l'ultime coup de théâtre, aussi invraisemblable qu'inutile.

22:08 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films