Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 10 mai 2025

Bergers

   J'ai enfin pu voir ce film canadien, tourné en France, entre Alpes et Provence et dont l'intrigue s'inspire d'une histoire vraie, celle d'un jeune Québécois, arrivé dans la région un peu par hasard, et qui va se lancer dans la délicate activité d'encadrement de troupeaux.

   Il faut d'emblée souligner la pertinence du choix de l'acteur, pour interpréter Mathyas, le personnage principal. Félix-Antoine Duval est tout aussi crédible en jeune citadin romantique qu'en néo-rural, de moins en moins maladroit avec les bêtes. Il convient d'ajouter que, pour une partie des seconds rôles, on a recruté des personnes du cru. Cela donne une incontestable authenticité aux scènes pastorales... ainsi qu'à celle du café.

   Cela prend donc un peu le tour d'une comédie romantique, puisque le héros est d'abord maladroit, à la fois ridicule et touchant... et aussi parce qu'il croise la route d'une charmante employée de sous-préfecture, avec laquelle, une fois installé dans une ferme, il entretient une correspondance intime. Mathyas a le projet secret d'écrire un livre sur son expérience. Il n'est donc pas forcément décidé à rester éternellement berger, même si la rude vie champêtre semble davantage correspondre à ses aspirations que l'exubérante et déshumanisante vie citadine.

   J'ai aussi apprécié que cette histoire ne soit pas un conte de fées. D'abord seul, puis accompagné, Mathyas va être confronté à une multitude de difficultés, de la gestion au quotidien d'un troupeau à celle des intempéries, en passant par l'attaque des loups.

   La réalisatrice, Sophie Deraspe, ne nous livre pas une version aseptisée de la campagne française. Trois exploitations nous sont successivement présentées. La première est relativement moderne, de grande taille (limite capitalistique) et ne supporte pas l'amateurisme. La seconde est vieillotte, familiale, rugueuse, fragile sur le plan financier. La troisième est un peu entre les deux... et gérée par un femme, interprétée avec talent par Guilaine Londez.

   On prend un bon bol d'air, on sourit et l'on est ému par le difficile exercice du métier d'éleveur... et l'histoire d'un amour naissant, confronté à l'âpreté de la nature.

Commentaires

Le film m'a donné envie de lire le livre dont il avait été tiré. Le parcours de Mathyas Lefebvre a peut-être été moins "idéal" que ne le montre la belle histoire racontée dans le film.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

Écrit par : tadloiducine | dimanche, 11 mai 2025

Répondre à ce commentaire

Je trouve que le film lui-même ne présente pas une vision idyllique du parcours de Mathyas.

J'ai commandé le roman. Je ne connaissais pas cette histoire et j'ai très envie de la lire.

Écrit par : Henri G. | dimanche, 11 mai 2025

Écrire un commentaire