mardi, 18 novembre 2025
Détective Conan : la mémoire retrouvée
Presque un an et demi après la sortie dans les salles françaises de L’Étoile à un million de dollars (lui aussi réalisé par une femme), ce film d'animation est pour moi la quatrième occasion de voir sur grand écran les aventures du plus perspicace des mini-détectives, Conan (prononcer "Conanne"), dont je rappelle qu'il s'agit d'un jeune homme prisonnier d'une version enfantine de son corps, ce qu'ignorent presque tous les autres personnages de l'histoire.
Une fois de plus, le scénario est particulièrement fouillé. Pendant un peu moins de deux heures, on s'efforce de trouver les éléments qui relient l'attaque d'une armurerie au fonctionnement d'un observatoire spatial, à une mystérieuse avalanche... et au décès d'une jeune femme. Clairement, cette production japonaise ne prend pas les jeunes pour des imbéciles et, si l'on n'est pas très familier des protagonistes de ce manga, il convient de s'accrocher.
La mise en images est correcte, d'un meilleur niveau que celui du tout-venant des productions télévisuelles nippones, sans atteinte toutefois la finesse des meilleurs films des maîtres de l'animation.
Au niveau des relations entre les personnages, ce n'est pas cucul-la-praline (comme trop souvent dans les œuvres de ce genre). Il est question d'amitié, d'amour, de patriotisme... et de la mort (non édulcorée, sans que ce soit tapissé de sang).
C'est parfois drôle et surtout passionnant à suivre, plusieurs groupes de personnes joignant leurs efforts pour tenter d'élucider l'énigme : policiers locaux, enquêteurs de la criminelle, espions agents de la Sécurité Intérieure (SI), détective privé (ex-flic)... et enquêteurs du dimanche.
Ces péripéties ont pour toile de fond une interrogation sérieuse, portant sur le rôle ambigu joué par la SI, un peu à l'image de ce qu'on a pu voir dans nombre de films états-uniens (sur la CIA). Je note aussi la mise en avant de références culturelles chinoises, chez plusieurs protagonistes, signe de l'ouverture intellectuelle de certains enquêteurs.
Le générique de fin se déroule sur fond d'images réelles, celles de ce "Japon de l'envers", enneigé, où les téléphones ne passent pas, qui a servi de cadre à l'intrigue... et, attention, après cela, on a droit à une séquence bonus... qui elle-même précède une ultime gâterie, annonçant le long-métrage suivant.
20:42 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

