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lundi, 10 juillet 2006

Dans la peau de Jacques Chirac

    C'est mieux que ce à quoi je m'attendais. C'est d'abord un vrai film de fiction, puisque les images d'archives sont commentées par Didier Gustin imitant la voix du président de la République. C'est drôle... et finalement pas très méchant. Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart du temps, le film survole les "affaires", ne décortique pas les turpitudes de M. Chirac, se contentant souvent (pas tout le temps, heureusement, sinon le film serait insupportable) de survoler. (Exemple : l'ambiguïté vis-à-vis de l'extrême-droite. Le film a le mérite de citer intégralement les propos se rapportant au "bruit" et à l' "odeur" -ils sont tronqués dans la chanson de Zebda- mais aucune analyse des rapports entre le RPR et le FN n'est menée. Chirac aurait dérapé... Tu parles !) Peut-être Karl Zéro part-il du principe que ceux qui vont voir ce film savent déjà. Dans ce cas, il a construit un simple divertissement. Il aurait été plus audacieux d'adresser ce film à ceux qui ont encore des illusions sur l'action passée du président. Il ne fut pas (que) le grand nerveux à la tête vide (avec des côtés sympathiques) que l'on se plaît à dépeindre. Le film rappelle bien son côté "flingueur", mais sur un ton plutôt louangeur (il a "niqué" Chaban-Delmas, Giscard-d'Estaing, Fabius, Barre, les "rénovateurs", Balladur et Jospin). Il aurait été plus intéressant de montrer en quoi cet individu a profité des institutions de la Ve république pour assouvir sa soif de pouvoir tout en les dévoyant à son profit... et à celui des petits copains. Par exemple, le passage sur l'affaire Méry manque d'approfondissement.

    Ceci dit, si vous voulez passer un moment agréable (le commentaire est écrit avec talent et se marie bien avec les images)...

14:30 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique

lundi, 26 juin 2006

Le bal des chattes sauvages

   Non, ce n'est pas un documentaire sur nos amis les sacs à puces ronronnants. Il s'agit bien d'un docu, mais il a pour sujet l'homosexualité féminine en Suisse, hier et aujourd'hui. Une d'entre elles est francophone, les autres sont alémaniques. Du coup, 1h30, c'est un peu long. Mais le film est très intéressant, d'autant plus qu'il couple cet aperçu historique de l'homosexualité avec l'évolution de la condition féminine.

    Les intervenantes que j'ai préférées sont la francophone et celle qui a dû être institutrice (la sportive). On la voit à un moment du film 20-30 ans plus jeune, participant à une émission de télévision sur les "minorités sexuelles". La styliste est un peu à part. Son témoignage introduit de la diversité : les homosexuelles ne partagent pas forcément les mêmes idées sur la famille, le travail, la "communauté" etc. Il est ainsi frappant de voir le fossé qui sépare les jeunes des plus âgées : celles-ci ont revendiqué le droit à la différence (je suis l'égale des autres, donc j'ai le droit d'être homosexuelle sans que l'on me discrimine) alors que celles-là militent pour la reconnaissance des droits identiques aux hétérosexuels (je suis l'égale des autres, donc j'ai droit aussi au mariage, aux enfants).

 

18:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique

vendredi, 23 juin 2006

Ici Najac, à vous la Terre !

   Comme je n'aime guère regarder le foot à la télévision, je me suis fait quelques séances de ciné depuis le début de la coupe du monde. En tant qu'Aveyronnais, je me suis forcé à aller voir ce film, tourné dans l'Ouest du département, dans une commune proche de Villefranche-de-Rouergue (pas très loin du Lot et du Tarn-et-Garonne). Je n'ai pas vu le premier, sorti il y a quelques années.

   J'ai aimé l'attention portée à certains personnages, comme ce vieil ouvrier de 75 ans, solitaire, ingénieux, qui passe son temps à bricoler. C'est un peu sa raison de vivre. Attachant aussi le vigneron "à l'ancienne". De ce point de vue, le film est parfois pédagogique, nous montrant les manuels en train de travailler. Le paysan interrogé est sans doute de la Confédération paysanne, et il essaie de vivre en appliquant ses principes. C'est louable et il tient des propos sensés.  Lorsque sa famille et son environnement sont filmés, on a droit à de jolis plans qui ne sont pas sans évoquer Farrebique (notamment la fabrication du pain), sans le talent de Rouquier toutefois.

   Mais on a parfois l'impression de se trouver devant un "village d'Indiens". Même si l'un des personnages part en Afrique subsaharienne, le film donne l'image d'une communauté plutôt repliée sur elle. Plusieurs plans montrent, au loin, la forteresse de Najac, pôle d'attraction touristique. A aucun moment, dans le film, cet aspect n'est évoqué. Seuls quelques propos du maire font émerger la difficulté à concilier le désir de quiétude avec la nécessaire animation du village.

   Restent deux personnages assez caricaturaux. L'un ponctue le film de séquences chantées en anglais. Je pense que le réalisateur a voulu en faire une incarnation de barde, de troubadour des temps modernes. Cela marche à moitié. Quant au chef de gare, il est caricatural (et, de plus, pas naturel, semblant jouer un rôle devant la caméra, comme le musicien)... il me ferait presque désirer la privatisation de la SNCF... presque.

mardi, 20 septembre 2005

Un rêve évaporé ?

Adieu beaux sondages belles prédictions

Des grands mages qui ont bravement annoncé

Des conservateurs l'inéluctable victoire

En Germanie, devenue terre d'élection

 

 

Disparus les larges sourires triomphants

Qui se demandent à présent avec angoisse

Pourquoi malgré la force des médias de masse

Les bulletins ont été si récalcitrants

 

 

Le bateleur sortant s'exprimant sans complexe

Sur la hantise du sabordage social

A aisément surfé, puisant dans le contexte

La force de miner n'importe quel rival.

lundi, 12 septembre 2005

Villiers unter alles

Des élections notre charmant vicomte

A du mal à retenir les leçons

Il y a dix ans la présidentielle

Lui a offert une belle gamelle.

Ah, comme il est dur de manquer d'argent

Quand on ne passe pas les cinq pour cent !

Des européennes il avait tiré

Des plans que par sa grande démesure

Il voyait sans complexe le mener

Tout droit à l'élyséenne masure.

 

 

Le rebelle du bocage doré

N'avait sans doute pas vraiment compris

Qu'entre l'original et la copie

Les aigris ne pouvaient pas balancer.

D'un succès partiel au référendum

Il voit l'électorat se trémousser

Pour sa personne avoir le delirium.

Coincé entre Sarkozy et Le Pen

De repoussoir il ne peut plus servir

A moins qu'il n'ait des voix en réservoir,

Les grands médias iront peu le quérir.

dimanche, 11 septembre 2005

Ambition quand tu nous tiens !

Sur l'élection proche les roquets louchent déjà

Un peu plus d'une année, attendre la bagarre

L'intérêt général réalité ou bla-bla

Entre le nain hargneux et l'albatros bizarre

Un chauve de retour va-t-il se glisser là ?

 

Réforme fiscale des coffres la belle amie

Fantôme de programme aux plus riches promis

Des inégalités il n'est certes question

Laissons les vrais "perdants" seuls dans leur abandon

 

 

Vite les paillettes dans nos yeux enfoncées

Par le poste amical interminablement

Allumé, on oublie de penser au-delà

Du bulletin de vote qui fait un bon usage

De ses droits si précieux vus comme une corvée

Mais il est temps pour moi d'aller me sustenter !