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lundi, 23 août 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 137

   Je recommande la lecture du numéro paru vendredi 20 août ne serait-ce que pour la narration des bagarres qui se sont déroulées dans l'agglomération le 17 juillet dernier. Je dois avouer que j'étais passé complètement à côté de ce fait divers, raconté dans le détail par l'hebdomadaire satirique, qui en profite pour égratigner les forces de police ruthénoises, dont l'inaction semble avoir été patente ce jour-là.

   Le journal revient aussi sur deux événements qui ont marqué l'actualité du Piton : le licenciement d'Hugues Robert du Ruthénois et l'arrivée d'une nouvelle directrice de la communication à la communauté d'Agglomération du Grand Rodez. (Il en a aussi été question dans Le Ruthénois n°24 et n°25.)

   L'éditorial de Gérard Galtier est consacré à la réforme des collectivités territoriales. Il se paie certains élus de gauche, qui s'y opposent pour de mauvaises raisons. Je suis en partie d'accord. Mais je persiste à penser qu'un Conseil régional à 255 membres sera moins efficace et plus coûteux.

   Page 2, la prose de "Jean Peupluz" (pas mal, le pseudo !) m'a fait tiquer. L'auteur évacue complètement le contexte sociologique pour expliquer les performances des athlètes de différentes couleurs. Du coup, sa contribution est vraiment très ambiguë, pour ne pas dire plus.

   L'hebdomadaire serait incomplet sans la traditionnelle charge contre Fabrice Geniez. Elle s'appuie sur l'entretien qu'il a accordé au quotidien Midi Libre, plus précisément à la première partie, qui évoque sa vie privée.

   Page 4, j'ai trouvé un petit article qui fait le parallèle entre le futur musée Soulages et celui de Kerguéhennec. L'auteur s'appuie sur Ouest France et Le Mensuel du Golfe du Morbihan... ainsi que, peut-être, sur un billet que j'ai écrit au début du mois d'août. Les Bretons expérimentent actuellement la reprise en main d'un "machin" culturel qui a été visiblement surdimensionné. Comme le dit fort justement le titre du Nouvel Hebdo, "Toute ressemblance avec une situation actuelle..."

   Du côté des élus locaux, on sent peut-être que le projet Soulages ne soulève décidément pas l'enthousiasme des Grands Ruthénois. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a été appelé à la rescousse. J'ai été fort surpris de retrouver dans Midi Libre, sous la plume d'Hugues Ménatory, un article d'une flagornerie rare. Le même jour, dans Centre Presse, Rui Dos Santos était chargé de rassurer le populo en évoquant l'augmentation de la participation de l'Etat dans le financement de la construction du musée. (La Dépêche, de son côté, faisait preuve de plus de circonspection.) Le problème est qu'en lisant entre les lignes, on comprend que le ministre n'a pas promis grand chose :

FMitterrand MLibre 20 08 2010.jpg

    Comme dit le proverbe : "il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir."

Commentaires

Toute ressemblance avec une situation actuelle...
http://www.rue89.com/2010/08/27/linsolent-succes-du-centre-pompidou-metz-dope-leconomie-de-la-ville-164123

Écrit par : lepointsurlei | samedi, 28 août 2010

A "lepointsurlei" : il aurait été plus judicieux de mettre un lien vers l'article original, publié par "Les Echos", plutôt que vers le site (bien fichu en général) Rue89. Voici donc le lien : http://www.lesechos.fr/info/france/afp_00276523.htm?xtor=RSS-2010 . En comparant le centre Pompidou de Metz et le futur musée Soulages de Rodez, vous commettez plusieurs erreurs. La première est de mettre sur un même plan deux villes très différentes (un peu comme certains promoteurs du "machin", qui espèrent que la grenouille ruthénoise se fera aussi grosse que le boeuf albigeois... ou messin) : la commune de Rodez compte environ 24 000 habitants en 2007 (population municipale), contre environ 123 000 (selon l'INSEE là encore) pour celle de Metz. Au niveau de l'agglomération, l'écart est aussi très important : un peu plus de 50 000 pour Rodez, contre 230 000 pour Metz.
La deuxième erreur est de négliger le rôle des moyens de communication. Pourtant, l'article des "Echos" évoque bien l'effet bénéfique du TGV-Est. Il faut ajouter l'impact de l'autoroute A4, qui "frôle" l'agglomération messine. Concernant Rodez, force est de constater que la ligne SNCF valorise peu le territoire et que d'un point de vue routier, l'enclavement est encore fort, même si la situation s'améliore. (L'ancienne génération d'élus locaux en porte une part de responsabilité : le chemin de fer a été négligé et les querelles intestines ont repoussé le projet de grand contournement de Rodez, qui aurait dû être la priorité des priorités.)
La troisième erreur est de mettre sur un même plan deux musées (dont, au passage, un seul existe, pour l'instant) d'envergure différente. Le centre Pompidou messin a clairement une optique généraliste, alors que le projet Soulages, s'il comprend une ouverture globale à l'art contemporain, est d'abord centré sur l'oeuvre d'un artiste. De surcroît, le musée lorrain bénéficie de la "marque" centre Pompidou, reconnue internationalement, ce qui ne sera pas le cas du musée aveyronnais, la renommée (temporaire) d'un artiste ne pouvant être considérée comme un gage de l'aura future du musée abritant une partie de ses oeuvres.

Écrit par : Henri Golant | samedi, 28 août 2010

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