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jeudi, 22 décembre 2011

Time Out

   Andrew Niccol a un parcours un peu à part. C'est d'abord un scénariste (de The Truman Show, Le Terminal), passé à la réalisation, mais qui se fait rare. On lui doit les excellents Bienvenue à Gattaca, S1mone et Lord of War. Ici, il explore un univers proche du premier : c'est un film d'anticipation.

   Les inégalités de richesse ont été remplacées par les inégalités de temps de vie. Le héros (bien joué par Justin Timberlake, qui confirme le bien qu'on pensait de lui après The Social Network), issu des "basses classes", va se transformer en Robin des Bois du temps de vie, épaulé par une drôle de Marianne, issue de la nouvelle aristocratie (Amanda Seyfried... pas terrible... mais elle mérite un prix spécial pour sa capacité à courir chaussée de machins importables). Signalons, dans le rôle de l'indécrochable méchant, Cillian Murphy, qui introduit un petit côté Matrix dans cet univers torturé. On notera aussi que certaines scènes semblent puiser dans la "mythologie" de James Bond.

   Mais, finalement, c'est du côté de Bonnie and Clyde qu'il faut regarder : le duo amoureux se transforme en couple flingueur, et les poursuites en voiture constituent des moments forts de l'intrigue. Au-delà des références cinéphiliques (qui occupent les quelques vieux cons qui se sont glissés dans la salle), on a visiblement surtout pensé à introduire de quoi appâter le djeunse. Du coup, c'est souvent tape-à-l’œil, avec les bagnoles et les flingues donc, mais aussi (surtout ! me glisse mon voisin post-pubère proche de l'extase) avec ces personnages féminins qui semblent quasiment tous sortir d'une soirée VIP pour blaireaux et pétasses.

   On a donc ménagé la chèvre et le chou dans ce film. L'histoire est prenante, palpitante parfois. Les acteurs ne sont pas tous très bons, mais globalement, ça passe. Le spectateur exigeant supportera moins quelques facilités, notamment ce côté "à la dernière minute" de certaines actions, qui jouent sur le compte à rebours qui s'affiche sur l'avant-bras des personnages. Et je ne vous parle pas de deux scènes, qui voient le héros et une femme (différente à chaque fois) courir l'un vers l'autre.

   C'est donc un film inabouti, mais pas inintéressant, notamment sur le fond. On passe un assez bon moment, sans plus.

22:04 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

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