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mardi, 30 octobre 2012

God Bless America

   Non, non, non, je ne suis pas tombé dans l'américanophilie béate, à l'image de certains de nos hommes politiques et de leurs alliés commentateurs patentés. Je suis tout simplement allé voir l'un des films les plus jouissifs de l'année.

   Le héros est un antihéros. On vient de lui diagnostiquer un cancer. Sa femme (qu'il semble aimer encore) l'a quitté et il voit petit à petit sa fille s'éloigner de lui... et devenir une petite garce capricieuse. Au boulot, ça se dégrade, d'autant plus qu'il ne supporte pas les conversations de ses collègues, dont le temps de cerveau disponible est consacré à écouter des radios populistes et à regarder des émissions débiles à la télévision. Si vous ajoutez à cela des voisins franchement crétins, qui lui pourrissent la vie, vous comprendrez que le gars, au bout d'un moment "pète les plombs".

   Le réalisateur nous dresse donc le portrait uniquement à charge d'une Amérique décadente, où l'intelligence est ringardisée par le clinquant, où le civisme est étouffé par l'égocentrisme et la volonté d'humilier. (La petite futée du fond qui dit que la France a furieusement tendance à se rapprocher de cette image idyllique a toute ma considération.)

   Au départ, Frank (incarné avec talent par Joel Murray... oui, le frère de Bill) n'ose pas passer à l'acte. Cela nous vaut deux belles scènes fantasmées, l'une d'entre elle étant la plus "gore" du film... et celle qui respecte le moins de tabous. (Il est question d'un enfant... gémissements indignés dans la salle !)

   Un événement se produit qui lui fait franchir le pas. Et, à partir de là, ça va chier ! Ah oui, j'avais oublié de préciser : une scène de boîte à chaussures nous fait comprendre que Frank a un passé militaire (il a même été décoré) ; je penche pour la Guerre du Golfe (celle de 1990-1991). Figurez-vous que le gars est un excellent tireur.

   Après, c'est du pur bonheur. Notre justicier va s'en prendre aux "vedettes" de la télé-réalité (et aux parents putassiers de l'une d'entre elles), aux intégristes chrétiens, aux ultralibéraux... bref à une brochette de gens éminemment sympathiques. Il va être aidé en cela par une adolescente en rupture (Tara Lynnne Barr, excellente). Un lien très spécial se noue entre les deux inadaptés, mais chacun cache quelque chose à l'autre.

   L'humour est évidemment présent dans les scènes de "dézingage"... pas forcément à la gloire du tueur, qui n'arrive pas à faire exploser la voiture de la greluche de télé-réalité et dont l'arme s'enraye un peu plus tard... Heureusement que son "assistante" veille au grain !

   Pour le cinéphile que je suis, l'un des meilleurs moments voit le duo régler son compte à un groupe de djeunses arrogants et mal élevés, dans un cinéma qui projette un documentaire sur la guerre du Vietnam. Aaaaaaaaaaaaaaaah, que c'est bon de voir s'écrouler ces triples cons qu'on rencontre parfois en salle, ces abrutis qui imposent leurs commentaires pendant le film, quand ils ne bouffent pas bruyamment (et salement : il suffit de voir l'état de la rangée après leur passage...), ces décérébrés incapables de passer deux heures sans allumer leur téléphone portable !

   Bref, j'ai kiffé à donf', même si je suis conscient des limites du film. Le héros ne voit pas d'autre solution que le meurtre (mais uniquement de personnes "qui méritent de mourir", dit-il). Il est de plus opposé au contrôle des armes. Mais on passe un sacré bon moment !

11:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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