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jeudi, 10 décembre 2015

Sangue del mio sangue

   C'est le dernier film de Marco Bellocchio, cinéaste italien inégal, jadis auréolé du soufre qui enveloppait une racoleuse adaptation du Diable au corps, plus récemment remarqué par Vincere, une oeuvre à caractère historique.

   Ici, deux histoires s'entrecroisent. La première se déroule il y a plusieurs centaines d'années, dans une Italie de carte postale, pétrie de culture religieuse mais aussi effrayée par tout ce qui a trait au surnaturel. Certains personnages semblent presque sortis d'un conte de fées. Il est question de deux frères, l'un moine, l'autre aventurier, et d'une jeune femme fascinante, dont on se demande si elle n'est pas une sorcière.

   C'est furieusement romanesque, bien joué et placé dans des décors vraiment splendides. L'intrigue, au départ assez limpide, gagne en complexité quand on découvre, petit à petit, que certains personnages masquent leurs véritables intentions. C'est à la fois subtil et prenant.

   La seconde histoire se passe de nos jours, dans une Italie "moderne" où subsistent tant de vestiges du passé. Les spectateurs auront la surprise de constater que certains des acteurs de la première histoire sont visibles dans la seconde, dans des rôles très différents. La curiosité est piquée, d'autant plus qu'il semble y avoir un lien entre les deux intrigues. (Le guide est l'amour perdu, celui qu'on a laissé filer.)

   Malheureusement, Bellocchio se perd dans les détails... et l'on comprend que la juxtaposition des deux époques est en grande partie artificielle. Il n'empêche : le retour dans le passé, à la toute fin du film, est une jolie trouvaille et redonne plus de poids à la plus belle des deux histoires, qui aurait mérité que l'intégralité d'un long-métrage lui soit consacrée.

20:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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